J+5
Par Izechiel ~, mardi 8 juillet 2008 à 15:25 :: La metoidioplastie
Le sommeil devient jours après jours plus profond. Nous nous réveillons à 9h. Voici aussi une des qualités de cette clinique et des soins, contrairement à la France, tant que vous vous reposez le matin personne n'entre en trombe dans la chambre pour vous jeter hors du lit et ouvrir toutes fenêtres en grand. Ma gorge continue à aller mieux, je bois moins et je peux me permettre d'avoir une position plus allongée.
Peu après le petit déjeuner, le professeur Perovic et son assistant arrivent dans la chambre. On va m'enlever 1 des 2 cathéters du pénis et on va virer le dernier drain, celui de la liposucion. Cool des tuyaux en moins, mais moins cool : je vais passer un sale quart d'heure !
Première opération : l'assistant clampe le tube du drain et coupe simplement avec une lame de bistouri le reste du tube. Voilà je n'ai plus la poche de récupération du sang mais j'ai toujours le tube qui sors d'une dizaine de cm. Pour le moment il ne fait pas plus.
Deuxième opération : on va m'enlever le cathéter qui tient par le point au milieu de mon gland. Vous savez celui qui me fait mal uniquement si je le regarde ^^'. Par anticipation, je chope et serre fort les barreaux de mon lit et mort un bout de mon oreiller. On me touche le pénis, ça fait mal mais rien d'insupportable. A peine le temps de stresser que c'est fini. Je suis le premier surpris à avoir eu si peu mal. L'assistant plaisante avec moi en me disant qu'il faut pas stresser, c'est un gentil. Je sais bien qu'il ne veut pas me faire mal mais c'est une réalité : les soins post-opératoire ça fait mal et j'ai déjà pris cher avec le retrait du drain de la vaginectomie il y a seulement 2 jours.
Une fois tout cela terminé, on m'annonce que je peux prendre une vraie douche ! Enfin ! Niveau corps et grâce aux soins de ma chérie ça va, je ne me sens pas spécialement sale mais les cheveux !!!!!! Les docteurs et infirmières nous laissent tous les 2 nous débrouiller pour la douche, ce qui nous convient parfaitement. Ils nous disent qu'ils reviendront après pour finir d'enlever le tube restant du drain.
Pour aller à la douche, je vais devoir monter quelques marches. Niquel j'y arrive très bien. Je rentre dans le bac de douche et la sensation de l'eau sur mon corps est vraiment agréable. Ma chérie me nettoie tout en douceur car je ne peux le faire tout seul sauf les bras et le torse. Comme Carmelle l'a déjà raconté la plomberie de la clinique a quelques problèmes. On fout de l'eau partout et le sol devient glissant. Carmelle pars donc rapidement demander une paire de babouche en éponge à une infirmière pour qu'il n'y est aucun risque que je glisse et tombe. Cela fait longtemps que je suis debout et je fatigue, nous regagnons vite la chambre. Je suis ravi de cette douche et de sentir mes cheveux tout propre. Si ma chérie n'avait pas été avec moi, c'est une des infirmières qui aurait due venir avec moi. Je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas vous rendre à une opération de ce style seul. Être deux est vraiment un plus énorme pour la convalescence.
Quelques minutes après que j'ai retrouvé mon lit, les docteurs reviennent. Ce coup-ci, c'est parti, on va retirer le tube du drain. Je m'accroche de toutes mes forces et mort à pleines dents mon oreiller, on a beau me dire que ça va aller, moi je sais bien que ça va faire mal et c'est rien de le dire. Ma chérie vient à mes côtés. L'assistant coupe les points qui maintiennent le tuyau en place. Il m'appuie sur le pubis et tire le tube. La douleur est horrible, je suis à la limite de crier, je mors mon coussin, je sens la main de mon amour sur le front. On me dit que c'est bientôt fini mais non, on repart de plus belle. On m'appuie à mort sur le pubis et on fait glisser la main pour finir d'expulser le sang. Les secondes m'ont paru des minutes entières. A chaque instant je me disais c'est pas possible, ça ne va jamais finir. J'ai plus de souffle, je suis exténué. Je transpire, j'ai un peu de mal à retrouver mes esprits mais c'est fini. Enfin pas tout à fait.
Pendant quelques jours de plus, je vais devoir avoir un pansement compressif pour finaliser le résultat de la liposuccion. Et vas-y que j'appuie encore la dessus mais ça va, ça fait pas trop mal. Me voilà donc avec mon nouveau pansement, il me reste en fait les 2 sondes urinaires, la sus-pubienne et celle dans l'urêtre. Je dois poursuivre l'humidification du pansement et de l'urètre au sérum physiologique durant 2 jours et prendre des antibiotiques en cachet : du Cedax à raison de 1 par jours pendant 10 jours et du Orvagil (3 par jours pendant 8 jours environ). Je dois payer mes boites de médicaments que les infirmières sont allées chercher pour moi à la pharmacie (Apoteka en serbe ). J'en ai pour environ 3000 dinars soit un peu moins de 40 €.
Tout est confirmé pour notre sortie de la clinique demain. Il est clair que je n'aurais pas pu sortir aujourd'hui, j'ai trop dégusté avec le retrait du drain. Toutefois, la clinique commence à nous peser. Nous n'avons pas mis le nez dehors depuis près d'une semaine et nous n'avons pas de fenêtre avec vu sur l'extérieur. Nous en perdons un peu la notion du temps et des jours. Il nous tarde d'être à demain.
Si cela fait une semaine que nous n'avons pas vu le soleil, cela fait aussi une semaine que je vis en tant que nudiste. Il va bien falloir que je m'habille malgré les tuyaux restant. Je passe donc un caleçon très large que j'avais acheté avant l'opération spécialement pour cela (j'en avais acheté une petite provision en prenant 1 à 2 tailles de plus que ma taille normale) et ça va je supporte bien. Ça me fait drôle de me voir avec des fringues lol, j'arrive même à me poser le draps dessus sans avoir recours à l'arceau .
Le reste de la journée fut très calme et rythmée par notre petit train-train des repas et des vidéos sur l'ordinateur.
Au moment du coucher, je suis étonné de ne pas avoir de poche pour la nuit comme convenu. Je continue à me lever toutes les heures, voir 1h30, et si je dois faire ça toute la nuit ça ne va pas le faire du tout. Nous allons donc voir l'infirmière mais personne ne lui a parler de cela et elle en conclue que je n'en ai pas besoin. Je suis inquiet et ma chérie aussi, nous convenons tous les 2 de gérer la crise ensemble. Chaque fois que la sensation d'avoir pipi me réveillera, je dois la réveiller aussi. Avec la fatigue je pourrais me sentir mal et pire : tomber. N'oublions pas que j'ai actuellement l'aisance d'un cachalot sur le sable ^^'. Rendez-vous demain matin pour le bilan de cette nuit qui m'angoisse....