Jour J - Le réveil (vu par Carmelle)
Par Carmelle ~, vendredi 4 juillet 2008 à 19:29 :: La metoidioplastie
Aujourd'hui, nous sommes le 4 juillet. Izechiel s'est fait opéré hier et je peux vous dire que cette journée fut très longue.
Le 2 juillet, debout depuis 4 heure du matin et crevé par le voyage nous nous sommes couchés aux environs de 22h ^^ Nous étions levé dès 7heure du matin le lendemain, à attendre les instructions pour la journée. Une infirmière nous appris qu'il devait entrer au bloc entre 10 et 12 heure. Au Final il est parti à 11h. Vu la petitesse de la clinique et les voix que j'entendais depuis la chambre, je pense qu'il n'a pas été endormi avant 11h30. Voilà pour le timing du matin !
Je n'étais pas très stressée car je le savais en de très bonne main, et les visite pré-opératoire du Pr Perovic et de son assistant m'ont bien rassuré. Bref, on m'avait dit que l'opération durerait environ 6h et que je serais prévenu dès que l'intervention serait terminée. Je n'attendais donc pas de nouvelles avant au moins 18-19h. Pendant ce temps là, je me suis occupée comme j'ai pu en me forçant à ne pas regarder l'heure. Pour faire un condenser de cette après midi palpitante : j'ai fait des tas de mots croisés, j'ai lu la moitié d'un livre, mangé (poulet frite, et la veille j'avais eu une trop bonne pizza :p), joué un petit moment aux sims sur l'ordinateur et enfin tenté d'utiliser la psp, mais définitivement, les jeux vidéo au delà de « 7+ » sont hors de ma portée ^^' Le temps à été long, mais je me suis forcée à ne pas trop angoissé jusqu'à la fin d'après midi.
J'ai enfin eu des nouvelles à 18h30 par l'assistant du Pr Perovic qui m'a prévenu que l'opération était terminé et que tout s'était bien passé que se soit l'urèthroplastie, la liposucion ou la scrotoplastie en miment chacun de ces mots (la partie sur les implants étaient forcément plus marrante que les autres ). A peine 20 minutes plus tard, durant lesquelles j'ai franchement tourné en rond, Izechiel a été remonté dans la chambre.
Il était totalement endormi sur un brancard et ronflait comme un sonneur. Quatre personnes l'accompagnaient, parmi lesquelles je reconnus l'anesthésiste. Ils le soulevèrent et l'installèrent sur son lit, toujours endormi. C'est vraiment à ce moment là que j'ai commencé à angoisser et à me demander si tout ça en valait vraiment la peine. Le voir endormi, tremblant de froid et pâle comme un linge fut finalement, pour moi, une épreuve plus difficile que l'attente de l'après midi.
Je suis restée assise sur un fauteuil pendant que tout le monde s'affairait autour de lui. Je n'ai du quitter la chambre que 5 petite minutes, pendant que notre infirmière de nuit et l'anesthésiste lui prodiguaient quelques soins. Il fallut 40 minutes de plus pour qu'il soit enfin réveillé, sous la constante surveillance de l'infirmière. Je profitais juste d'un petit moment de calme pour lui faire un bisou sur le front.
Malgré qu'il soit totalement dans le coltard, le réveil me semble plutôt bon. Il ouvre les yeux, murmure quelques mots puis se rendort quelques minutes et ainsi de suite. Progressivement, ses phases d'éveils sont de plus en plus long. Cela ne fait pas encore très longtemps qu'il émerge lorsqu'il fait un premier « malaise » et se met à vomir par à coups. Il semble ensuite soulagé mais c'est son bras droit qui commence à lui faire mal. Il ne se plaint de rien d'autres, il peut bouger légèrement les pieds et les jambes, mais il ne ressent aucune douleur au niveau de l'entre-jambe.
Sa tension n'est pas trop mauvaise, par contre il a de la fièvre et doit recevoir à plusieurs reprises de l'aspirine. Tous ses médecins passent en même temps pour nous dire une nouvelle fois que tout c'est bien passé. En revanche, lors de la vaginectomie Izechiel à perdu beaucoup de sang, ce qui est courant pour cette intervention, et on a du lui transfuser son propre sang. On nous dit que le lendemain il recevra une transfusion sanguine par la banque du sang, car s'il n'est pas en danger, il est néanmoins un peu trop faible et les médecins ne veulent prendre aucun risque. Nous repartons dans moins de 15 jours, Izechiel doit être suffisamment bien pour faire le voyage de retour !
Plusieurs heures sécoulent pendant que je le surveille comme le lait sur le feu avec l'infirmière. A l'exception d'une personne se trouvant dans l'autre chambre pour subir une intervention le lendemain, il n'y a personne. Vers minuit, sa douleur au bras, qui devenait déjà de plus en plus forte depuis un bon moment, devient franchement insoutenable. J'appelle l'infirmière en urgence tandis qu'elle était partie se faire à manger. Le bras d'Izechiel semble vraiment le faire souffrir, et toutes les tentatives de soins (anesthésient, compresses d'alcool, froid, essai de différentes positions) n'y changent rien. C'est à ce moment qu'il vomi pour la seconde fois. L'infirmière, après un second nettoyage complet ^^ lui change le cathéter de main Puis se sentant soulagé tant au niveau de l'estomac que du bras, il fini par s'endormir. Au bout de quelques minutes d'un sommeil profond où il ronfle à nouveau, je m'endors aussi sur mon lit, toujours habillée et en pleine lumière (la chambre est resté allumée toute la nuit pour sa surveillance).
Au bout d'une heure environs, Izechiel me réveil à nouveau à cause de son bras. Il se tortille dans tous les sens (du moins dans les quelques sens qui lui sont permis), et à de nouveau de plus en plus mal. Je retourne chercher l'infirmière, qui cette fois c'était un peu assoupie sur un sofa. Il est alors 1h30 du matin. Pendant plusieurs heures l'infirmière va une nouvelle fois tout essayer pour le soulager, en vain. Elle fini par appeler le médecin anesthésiste qui lui dit qu'il faut juste attendre, que c'est normal. Finalement, seule une bonne sédation lui permettra enfin de se rendormir et de se calmer. Il est alors environs 4h30/5h du matin quand je me permet également de dormir un peu.
Le lendemain, nous nous sommes réveillés à 7h. Son bras s'était nettement soulagé, et ça allait être de mieux en mieux au fur et à mesure de la journée. Nous pensons qu'il n'était pas piqué dans la veine mais à côté, et que se serait donc les produits injectése qui seraient à l'origine de ses douleurs, de son impossibilité à bouger plus que le bout des doigts et sa sensation d'être totalement compressé de l'intérieur, comme si le sang ne circulait plus. Finalement, tout fini bien, et le plus dure semble passé. Il est en pleine forme, moi un peu moins mais ça ne va pas trop mal. C'est une nouvelle journée qui commence