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Scrotoplastie

La scrotoplastie est une des étapes possible de la reconstruction génitale pour un transsexuel FTM qui survient après la création de la verge. Cette  intervention a pour but  la construction d’un néo-scrotum (bourses) à partir des grandes lèvres qui permettra d’accueillir 2 implants testiculaires et de donner un aspect esthétique le plus proche possible de l’appareil génital masculin biologique. 
  1. Les implants testiculaires
  2. Les risques liés à la pose d’un implant
  3. Préparation pour la mise en place des implants
  4. Création du scrotum
  5. Suivi sur le long terme
  6. Chirurgiens et Prix
  7. Questions et idées reçues  



1. Les implants testiculaires


1.A Le matériel

Les implants testiculaires comme tous les autres implants sont constitués d’une membrane (unique ou double) remplie par un fluide.  Les membranes peuvent être lisses ou texturées et le fluide peut être soit un gel de silicone, soit du sérum physiologique (cf. 6.3 Questions ).
 
Avant toute chose, il est bon de faire un point sur l’utilisation du gel de silicone dans les implants. Dans les années 90, ce type d’implant avait eu très mauvaise presse. Ils ont été accusés d’être à l’origine d’apparition de maladies inflammatoires, voir même de maladies auto-immunes. Ce type de prothèse avait été carrément interdit le temps que des études scientifiques plus poussées soient menées sur le sujet dans différents pays tel que la France ou les USA.
 
Ces études ont démontré que le risque de maladies inflammatoires suite à un implant à base de gel de silicone est réellement très faible et que l’apparition de maladie auto-immune ne pouvait être imputée aux implants remplis de gel de silicone. L’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) a alors levé l’interdiction d’utilisation de ces produits en 2001.
 
 
 
 AvantagesInconvénients
Gel de silicone   Consistance plus ferme qui donne une texture naturelle sous la peau.
   Forte diminution des risques de dégonflement et d’apparition de plis.
   Produit non absorbable naturellement par le corps en cas de rupture et d’épanchement du gel (préférez toujours un gel le moins fluide possible).
   Retrait et/ou remplacement obligatoire en cas de rupture dans un délai cours (environ 3 mois).
 Sérum physiologique    Produit entièrement absorbé par le corps sans aucune conséquence.
   Remplacement sans contrainte de temps en cas de rupture.
   Risques de plis et de dégonflement plus importants

 

Plusieurs fabricants de prothèses proposent des implants testiculaires avec de légère variation dans les tailles disponibles. Niveau matériaux, les fabricants proposent le plus souvent des prothèses en gel de silicone, avec ou sans zone de fixation à la base, permettant de les positionner par suture sans dommage pour l'implant.
 
 
 
FabricantVolume
(ml ou g)
Diamètre
(cm A)
Longueur
(cm B)
Eurosilicone©  6 ml
12 ml
18 ml
22 ml
26 ml
2,0
2,6
3,0
3,2
3,5
2,5
3,3
4,2
4,6
5,0
Coloplast© 17 g
26 g
2,6
3,1
3,7
3,3
3,7
4,2
Silimed©   5 g
21 g
27 g
2,0
2,6
3,1
3,3
3,9
2,2
3,4
4,4
4,8
5,0
Sebbin©  6 ml
12 ml
17 ml
27 ml
38 ml
2,1
2,7
3,0
3,3
3,8

2,5
3,4
4,0
5,0
5,3

 

Il existe beaucoup d'autres fabricants mais dans l'ensemble se tableau présente une bonne vision des tailles possibles.

Remarque : la zone en bleu sur le schéma de l'implant représente la zone de suture. Cette zone n'est pas présente sur tous les modèles.
 
 
1.B le choix
 
La pose d’implants testiculaires peut être réalisée autant suite à une phalloplastie qu’à une métoidioplastie. Pour obtenir un résultat harmonieux le choix de la taille de l’implant est primordial. En effet, plus les testicules seront proéminentes, plus la verge apparaîtra petite en comparaison.

Cet effet d’optique est particulièrement flagrant dans le cas des métoidioplasties où la verge est de taille et de diamètre inférieur à la moyenne de celle des hommes biologiques. Il est alors préférable de choisir des modèles de petites ou moyennes tailles (de 10 à 18 ml environ) pour avoir un couple verge/testicules le plus assorti possible. Pour la phalloplastie, pas vraiment de souci de ce genre, il faut juste adapter les testicules au diamètre de votre verge toujours dans un souci esthétique. Des tailles supérieures peuvent être envisagées.

Il est difficile de se faire une idée de la taille finale des testicules juste avec des chiffres ou une photo. Aussi, lors de votre visite pré-opératoire, demandez au chirurgien à voir « en vrai » les implants et les tailles possibles pour convenir avec lui de celles qui vous convient le mieux suivant vos goûts personnels et son avis de professionnel.

    


2. Les risques liés à la présence d’un implant


Un implant peut provoquer diverses complications qui ne sont pas liées directement à l'opération chirurgicale de pose mais simplement à sa nature et à sa présence dans le corps.

 

2.A Déplacement, plis, aspect de vague

Les plis et l'aspect de vague apparaîtraient plus facilement avec des prothèses contenant du sérum physiologique ou du gel vraiment souple. Hormis l'aspect éventuellement inesthétique, l'apparition de plis favorise une usure prématurée de la membrane de la prothèse, pouvant conduire à une rupture de celle-ci au niveau de ce pli dans un délai plus ou moins court.

Suivant le type de prothèses, et si elles n'ont pas été fixées par suture par le chirurgien, elles peuvent parfois se déplacer. Le déplacement peut être favorisé par le manque d'espace dans les grandes lèvres et les implants peuvent alors être « poussés » vers le haut. Pour résoudre ce souci il est possible de pratiquer du stretching pour les tirer vers le bas (cf. chapitre 3.A ). Toutefois, il est impératif d'attendre que la cicatrisation soit totalement et parfaitement terminée avant de tenter une action de ce genre.

 

2.B La contracture capsulaire

Le corps va systématiquement créer une enveloppe autour des implants. Ceci est parfaitement normal et naturel, mais dans 5 à 10% des cas, cette enveloppe peut dégénérer en une coque dure fibreuse provoquant des gênes et même des douleurs suivant sa densité. En fonction du degré de sévérité, une nouvelle intervention chirurgicale sera nécessaire pour l'enlever sans aucune garantie qu'il n'y aura pas de récidive.

Les implants en gel de silicone sembleraient plus favorable à l'apparition de ces coques que ceux en sérum physiologique. La structure de la membrane de l'implant a aussi un rôle important à jouer. Les membranes dites « texturées » (recouvertes de polyuréthane ) suffissent bien souvent à prévenir cette complications en empêchant les fibres de se fixer.

 

2.C La rupture

Avec les progrès technique, la durée de vie des prothèses s’est considérablement allongée et la sécurité s’est renforcée avec l’utilisation d'enveloppe double et de gel compact (gel hautement polymérisé). Toutefois, une rupture de la membrane extérieure reste toujours possible.
 
Les origines d'une rupture sont multiples : après un coup violent, suite à une réaction de contracture capsulaire, une usure accélérée par la présence d'un pli ou tout simplement une usure naturelle liée au vieillissement de l'implant.
 
Une rupture est très facilement identifiable sur une prothèse contenant du sérum physiologique. On assistera alors à un dégonflement complet du testicule. Pour les prothèses contenant du gel de silicone 2 cas de figure sont possibles :
 
  • le gel est de faible viscosité et se répand dans l'organisme :
L'épanchement du gel va être accompagné d'une réaction immunitaire. Le silicone est un corps étranger qui va naturellement être attaqué par votre corps ce qui va donner l'apparition de nodules (siliconomes). On constate en premier lieu une diminution du volume du testicule accompagnée de douleurs et d'apparitions de ganglions inflammatoires. Il faut contacter sans tarder un chirurgien et procéder au remplacement de la prothèse au plus tôt. Les différents symptômes disparaîtront naturellement après le remplacement. Une prothèse testiculaire ne contient pas un volume aussi important de gel qu'un implant mammaire par exemple, les risques liés à une rupture sont donc plus limités.

 

  • Le gel est hautement polymérisé et reste dans l'implant  :
Pour éviter les effets décris ci-dessus les fabricants équipent leurs prothèses de gel hautement polymérisée. C'est à dire qu'ils le rendent le plus épais et visqueux possible (parfois il est carrément solide). Ainsi, même en cas de rupture de la membrane, le gel reste dans l'implant. Il y a tout de même un contact entre l'organisme et le silicone et donc l'implant devra dans tout les cas être remplacé mais l'urgence à procéder à ce remplacement est moins important. Ce type de rupture est difficile à détecter soi-même car il n'y a aucun symptôme associé, il faut donc passer régulièrement des examens de contrôle de l'état des implants (cf. chapitre 5 )

 


3. Préparation pour la mise des implants


Nous avons vu que les implants doivent être choisis minutieusement. Le choix est d’abord dicté par vos goûts, mais aussi par l’avis du chirurgien qui doit tenir compte de votre morphologie.

 
Les implants vont être glissés dans les grandes lèvres. Il faut donc que ces dernières possèdent une taille suffisante pour les accueillir. Seul le chirurgien pourra vous dire si c’est le cas. Si l’espace est trop petit, vous augmentez sérieusement les risques d’avoir diverses complications  (cicatrisation plus délicate, déplacements des implants, inflammations etc…) 
Pas de panique pour autant Complice. Si votre morphologie ne semble pas adaptée à accueillir les implants, des solutions existent pour rattraper la situation.
 
 
3.A Stretching
 
La première solution consiste à effectuer des étirements (stretching) sur les grandes lèvres pour forcer la peau à se détendre. Pour cela un système de pompe est l’idéal, on peut retrouver des systèmes de ce style en magasin spécialisé type sex-shop ou alors effectuer les étirements avec un système maison largement moins onéreux : une seringue.

Attention, le stretching doit être pratiqué d'une manière très progressive et régulière au cours des 2 à 3 mois précédent l'intervention. Il ne faut jamais trop forcer ou traumatiser la peau et les vaisseaux sanguins. Durant une séance de stretching vous ne devez pas ressentir de douleur, une rougeur normale va apparaître pendant la séance mais elle doit disparaître immédiatement après. En cas de rougeur persistante, suspendez le stretching durant quelques jours jusqu'au retour à la normale.

Hormis le système de pompe, il est aussi possible d'utiliser des poids mais cela est techniquement compliqué à réaliser pour les grandes lèvres. Toutefois, après l'opération et la phase de cicatrisation, cette méthode semble idéale pour pratiquer un stretching sur les testicules afin de les faire descendre suivant vos goûts en la matière.
 
 
3.B Expanseurs cutanées
 
Cette solution n’est pas toujours proposée par les chirurgiens, aussi il ne faut pas hésiter à lancer le sujet au besoin. Il s’agit de réaliser une expansion progressive de la peau par la mise en place d’une prothèse spéciale temporaire de préparation : l’expanseur cutané (aussi appelé « extenseur » ou « expandeurs » cutanés).
 
Dans la pratique, une poche en silicone munie d’une valve est placée dans un premier temps opératoire en lieu et place des implants finaux. Cette poche sera ensuite remplie progressivement sur plusieurs mois avec une solution saline (sérum physiologique pharmacopée) qui permettra de tirer profit des propriétés élastiques de la peau pour la détendre (augmentation de la surface de peau) et des parties molles.
 
Pour la pose de prothèses testiculaires, il faut utiliser des expanseurs ronds de petites tailles. L’augmentation de la surface de peau va se faire naturellement lorsque celle-ci va se retrouver sous tension à cause de la solution injecté dans l’expanseur.
 

 L’injection de la solution ne se fait pas directement dans la prothèse mais dans une zone d’injection spécifique qui est un peu à l’écart de la prothèse. C’est au chirurgien de choisir l’emplacement de cette zone pour que la communication entre le site d’injection et la prothèse ne soit pas altérée par les mouvements du patient dans sa vie quotidienne. La zone pubienne peut être un bon site d’injection pour l’expansion des grandes lèvres. En clair, le tuyau ne doit pas se retrouver pincé à cause des mouvements qu'on fait quotidiennement.

Soyons clair, chaque injection va être source de gène et même à l’origine de douleurs le temps que la peau travaille. Le réseau vasculaire est lui aussi mis sous pression et on peut observer des rougeurs qui sont une réaction normale.

Le suivi médical doit être rigoureux durant toute la période d’expansion car la peau n’est pas étirable à volonté. Le procédé peut être réalisé en plus de 20 étapes si nécessaire et sur plusieurs mois. Pour des prothèses testiculaires la moyenne est entre 2 et 3 mois.

Après chaque injection, il faut être bien attentif à différents signes pouvant montrer la limite de tolérance à l’expansion de vos grandes lèvres :

  • degré de douleur et de tension
  • décoloration de la peau
  • signes d’inflammation et/ou de difficultés vasculaires (rougeurs) dans la zone que l’on appelle érythèmes

Il n’y a pas de risque de complication réellement spécifique à ce type de prothèse temporaire, on peut juste noter que le risque d’infection est un peu plus grand car une contamination lors d’une séance de gonflement est toujours possible

Une fois la taille désirée, ou la limite d’expansion atteinte, une seconde intervention chirurgicale sera nécessaire pour retirer l’expanseur et poser les prothèses finales.

 


4. La création du scrotum


4.A Généralités

La scrotoplastie peut être réalisée autant dans le cadre d’une phallopastie que d’une métoidioplastie .

Pour la phalloplastie, la création du scrotum ne se déroule pas dans le même temps opératoire que la construction de la verge. Celle-ci a lieu une fois la greffe bien cicatrisée, soit de 3 à 12 mois après. Parfois, la scrotoplastie suite à une phalloplastie donne directement lieu à la pose d'une prothèse érectile (cf Article phallopastie ) soit simplement à la pose des implants testiculaires.  

La métoidioplastie permet au chirurgien de pratiquer plus facilement la scrotoplastie durant la même opération chirurgicale, même s'il est toujours possible de la réaliser ultérieurement.

 La façon dont le scrotum va être finalisé par le chirurgien dépend de 2 facteurs :

  • la réalisation d'une vaginectomie ou non
  • la réalisation d'un urétroplastie ou non
La vaginectomie, comme son nom l’indique, est l’ablation chirurgicale du vagin. Celle-ci a généralement lieu lors de la phalloplastie ou de la metoidioplastie où les tissus peuvent être utilisés pour l’urétroplastie (allongement de l’urètre pour permettre d'uriner par la verge). Je vous invite à bien lire l’ article «urétroplastie et vaginectomie» pour plus de complément à ce sujet.
 
Le scrotum est une enveloppe unique regroupant les 2 testicules et reliant la verge et le périnée (zone située avant l'anus) suivant l'axe du raphé (sorte de cicatrice reliant les 2 parties latérales du corps fortement visible entre les 2 testicules).
 
 
 
 
4.B Avec vaginectomie et urétroplastie
 
Dans ce cadre là, le chirurgien va pouvoir créer un scrotum le plus proche possible de celui d'un homme de naissance. Le vagin ayant été ôté, il va pouvoir être suturé totalement. De plus, l'urètre ayant été déplacé dans la verge, le chirurgien va pouvoir relier complètement les 2 grandes lèvres ensemble, et relier le tout à la base de la verge.
 
 
4.C Pas de vaginectomie et d’urétroplastie
 
Cette configuration anatomique ne permet pas la création d'un scrotum « classique ». Le fait de ne pas avoir ôté la vagin n'empêche pas de le suturer complètement. Toutefois, du fait des sécrétions vaginales et que sa conservation induit un suivi gynécologique, certains chirurgiens laissent une ouverture entre les testicules. Cette ouverture reste minime et ne permet pas d'être pénétré sexuellement, mais reste suffisant pour un suivi gynécologique par sonde vaginale.
 
Sans  l'urétroplastie, il faut tenir compte de la position initiale de la sortie de l'uretère aussi appelé méat-urinaire qui se situe sous le clitoris.
 
 
Dans ce cas le néo-scrotum ne pourra être relié à la base de la verge. Le méat-urinaire va se situer juste sous la verge donc entre celle-ci et les testicules. L'écoulement de l'urine se fera le long du raphé entre les testicules.
 
 
4.D Les complications post-opératoire

a. Problèmes de cicatrisation

Les problèmes de cicatrisation peuvent survenir en cas de surtension de la peau suite à la pose des implants. Cela peut aller de la rupture des points de suture jusqu'à un début de nécrose tissulaire au niveau de la plaie.

b. Inflammations

La zone d'implantation peut être la cible d'une inflammation post-opératoire. Une inflammation se détecte par la présence de fièvre et des douleurs dans la zone des implants qui deviennent hyper sensible au toucher. On observe également des rougeurs et éventuellement des accumulations de liquide. Un traitement antibiotique résout le plus souvent le problème mais, si celui s'avère inefficace, il faut parfois recourir au retrait des implants.

c. Hématome

Comme après chaque opération, il existe un risque de création d'hématome allant d'un simple bleu à un épanchement de sang conséquent. Si l'hématome ne se résorbe pas de lui-même le chirurgien va devoir procéder à un drainage (ponction) en étant extrêmement prudent pour ne pas endommager les prothèses.

 


5. Le suivi sur le long terme


5.A Pourquoi un suivi sur le long terme ?

Les implants sont conçu pour résister le plus longtemps possible et les fabricants progressent continuellement sur ce point. Toutefois, toutes les prothèses ont une durée de vie dont il faut tenir compte.
 
Quoique vous dise votre chirurgien, un implant n’est jamais garanti 100% « à vie ». Beaucoup de chirurgiens annoncent une durée de vie de 10 ans, mais dans la réalité, il n’est pas possible de prévoir ainsi la durée de vie de la prothèse. Celle-ci peut être endommagée de manière imprévisible suite à un trauma (coup violent), l’apparition d’une complication type plis ou coque (cf. chapitre 2 ) ce qui diminuera sa durée de vie et conduira inexorablement à son remplacement.
 
Vu qu'il est impossible de prévoir l'évolution des implants, un examen médical approfondi et régulier est recommandé pour déceler toute perte d’intégrité (rupture) de l’implant.
 
Si une rupture est détectée sans qu’il y est de gel répandu dans l’organisme et donc sans les effets décrit en 2.C, l’urgence à changer la prothèse est moyenne. Cela laisse quelques mois pour organiser son remplacement mais il FAUT vraiment la changer pour une question de santé.
 
 
5.B Quand faire ce suivi ?
 
Comme nous l'avons vu au chapitre 2.C, autant une rupture d'un implant rempli de sérum physiologique est facilement décelable (dégonflement) autant une rupture dans la membrane d'un implant à base de gel de silicone peut passer inaperçu. C'est pour cela qu'un contrôle régulier est très important. Les recommandations de l’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) sont très claires au sujet du suivi des implants :
  • 1er contrôle : dans les 10 premiers jours post-opératoire par le chirurgien
  • 2ième contrôle : 3 mois post-opératoire pour assurer la position
  • 3ième contrôle : 1 an post-opératoire
  • contrôle continue : tous les 5 ans
Si des signes de complications se font ressentir, ou en cas de fort traumatisme sur les implants, il ne faut pas hésiter à demander à passer immédiatement un contrôle. Comme toujours, il vaut mieux prévenir que guérir Complice.
 
 
5.C Comment faire ce suivi ?
 
Dans notre cas d'implant testiculaire, l'examen médical de contrôle le plus adapté est l'échographie. Cet examen peut être prescrit par votre médecin généraliste sans aucun problème.

Le principe d'une échographie est d'ausculter l'organe voulue à l'aide d'une sonde qui émet des ultrasons et qui est reliée à un échographe. C'est un examen de courte durée entre 10 et 30 minutes et qui n'est absolument pas douloureux. Vu qu'un gel est appliqué sur la zone à échographier il est recommandé d'être rasé Complice.

    

 


6. Le prix et les chirurgiens


La réalisation d'une scrotoplastie est un acte chirurgical techniquement beaucoup plus simple qu'une métoidioplastie ou une phalloplastie. Dans l'absolu n'importe quel chirurgien esthétique est à même de réaliser cette intervention. Toutefois nous avons vu que suivant le type d'intervention que vous avez reçu précédemment, il y a des particularités dont il faut tenir compte.

Tous les chirurgiens pratiquant des interventions de chirurgie génitale sur les ftm pratiquent également la scrotoplastie. Il est préférable de s'adresser à eux et de planifier cette opération dés les préparatifs de l'opération de création de la verge surtout si vous avez besoin de recourir à l'utilisation d'un expanseur cutané.

Côté prix, le chirurgien peut vous proposer soit un pack complet comprenant la chirurgie génitale et la scrotoplastie soit de payer à l'intervention si celle-ci à lieu dans un second temps opératoire.  Le prix d'une scrotoplastie oscille de 3000 à 5000€*, bien sûr l'utilisation d'expandeurs fera augmenter la facture car 2 opérations seront nécessaire.

 


7. Questions et idées reçues


7.1 Les testicules auront-elles un aspect naturel au touché ?

Suivant la marque de la prothèse et la densité du gel de silicone, la fermeté au touché est différente. De manière générale, le silicone permet d’avoir une consistance assez ferme mais tout de même souple ce qui permet d'obtenir un touché naturel du testicule malgré parfois un effet de plus forte densité. Il est important également de signaler que le silicone est une matière isolante. Elle ne conduit pas bien la chaleur et la peau peut ne pas arriver à compenser cette déperdition de chaleur. Les testicules peuvent alors être plus froid que le reste du corps.
 
 

7.2 Est-il possible de produire du sperme après la scrotoplastie ?

Non, il est impossible de produire du sperme après une scrotoplastie. Des implants testiculaires donnent un aspect naturel au scrotum mais ne donnent aucune fonctionnalité.
 
 

7.3 De quoi est précisément constitué le sérum physiologique ? et le gel de silicone ?

Le sérum physiologique est en fait une solution saline constituée d’eau stérilisée et de 0.9% de chlorure de sodium (sel). Il s’agit du même taux de concentration en sel que le sang. Ce sérum est utilisé pour diverses choses : remplir des prothèses comme nous l’avons vu mais aussi pour nettoyer des plaies, régler des petits problèmes de sinus et même, sous forme de perfusion, pour hydrater des malades. On en trouve en vente en grande surface et en pharmacie.

Le gel de silicone est lui le produit d'une série de réactions chimiques dont le composant de base est le silicium qui provient du quartz.

 

7.4 Pourquoi n'est-il pas possible de réaliser une greffe des testicules ?

En supposant qu'une telle greffe soit réalisable et réalisée sur un ftm, les testicules ne permettraient toujours pas l'éjaculation car l'appareil génital est une chose complexe (canal séminifère, prostate, connexion nerveuse, etc...) qu'il est impossible à l'heure actuelle de créer totalement.

De plus, comme toutes greffes, vous devriez prendre un traitement anti-rejet à vie qui est un traitement lourd et parfois très difficile à supporter.

Et je ne parlerai même pas des problèmes éthiques qu'une telle greffe pourrait susciter. Ce genre d'idée relève plus du fantasme que d'une possibilité vraiment envisageable.

 



Article* écrit pour vous par Izechiel.

*Cet article est soumis aux lois sur la propriété intellectuelle. Il est la propriété exclusive de son auteur.
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Date de création : mai 2008
Dernière mise à jour : avril 2014

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