Autant l'aller s'est passé tranquillement, autant le retour de Serbie à été une véritable épopée qui aura laissé quelques cadavres sur son passage. Tout d'abord, retour sur la matinée. Nous nous sommes tranquillement levés vers 7h30, puis nous avons pris un bon petit déjeuner bien copieux. Tout se présage plutôt bien mis à part que depuis 2 jours j'ai un mal de dos carabiné, le genre que je n'avais pas eu depuis fort longtemps Une trentaine de minutes plus tard, retour dans la chambre où je termine de boucler nos valises qui étaient déjà presque prêtes Nous descendons à la réception vers 9h attendre l'assistant du Pr Perovic qui doit passer voir Izechiel une dernière fois afin de lui donner les dernières recommandations et la facture de l'opération.
Premier hic, il y a de la circulation et le Dr Djinovic sera en retard. Finalement, au bout d'une demi heure je remonte seule dans la chambre descendre nos affaires. Entre temps, l'assistant est passé et nous repartons avec tous les documents d'usages Le temps de payer (second hic, la carte bancaire a eu du mal de passer), et nous voilà dans un taxi en route pour l'aéroport à 10h30, soit 2 heures avant l'heure du décollage. Même avec le rythme de marche effréné d'Izechiel, nous devrions être largement à l'heure
Nous arrivons au bout d'à peine 15 minutes à l'aéroport. La course nous coûte un peu moins de 1000 dinar. L'enregistrement pour notre vol est déjà ouvert, comme il n'y a pas grand monde, je dépose les bagages et Izechiel dans la file d'attente et part échanger ce qu'il nous reste de dinar. Vu le petit nombre de personnes, ça aurait pu aller très très vite. Mais bien sur, il a fallut que je tombe derrière une blonde qui n'arrêtait pas de râler (en serbe) et qui resta au comptoir de change pendant 3 décennies à peu près. Enfin, j'échange 1600 dinar contre 20 euros, et part rejoindre Ize avec comme dernier souvenir de la Serbie, 140 dinars lol
Lorsque je le rejoins, il est presque arrivé à l'enregistrement. Ces quelques trop longue minutes a attendre debout l'ont déjà pas mal épuisé, et c'est agacés que nous observons le couple devant nous qui a trouvé plus simple de prendre des rouleau adhésif pour momifier leurs bagages avant de les envoyer dans la soute, plutôt que de le faire chez eux ^^'
Enfin nos bagages sont enregistrés, et tout se passe comme une lettre à la poste. Bonne nouvelle pour moi, nos bagages font 2,5kg de plus qu'à l'aller. Ça ne fait jamais que plus de 35kg à me trimballer toute seule :/ Bref, l'aéroport de Belgrade est beaucoup plus petit que celui de Charles de Gaule, mais les mètres qu'ils faut faire sont déjà difficile pour Izechiel. Nous faisons le chemin en deux fois pour atteindre un café placé juste devant la porte de notre embarquement. Pour 100 dinars (contre 35 en ville les sagouins ! ) nous rachetons une bouteille d'eau et nous nous gavons de médicaments : antibiotiques pour chéri, antidouleurs pour moi qui ai toujours le dos en compote.
Nous embarquons enfin avec un peu de retard, d'après l'équipage à cause du défilé du 14 juillet à Paris qui a fait retarder tous les vols. Au final, nous décollerons avec 20 minutes de retard. Alors qu'à l'aller nous avions eu droit à l'équipe de volley du Brésil, cette fois c'est celle du Venezuela qui nous accompagne. Le décollage se passe plutôt bien, j'étais moins stressée mais il y a beaucoup de turbulence alors j'évite de regarder vers le hublot (ça tombe bien, j'ai pris la place du milieu et laissé le côté fenêtre à mon cher et tendre).
Une fois le cap des nuages franchis, le vol devient calme et moi aussi par la même occasion. Air France nous sert à boire, nous optons simplement pour de l'eau, et un déjeuner vraiment pas mauvais. J'ai dévoré mon plateau et fini celui d'Ize, ils comprenaient du taboulé au poulet, une brioche, un chocolat, et une part de tarte aux poires. A peine le temps aussi de se prendre la tête avec un américain juste derrière moi qui tenait mon siège presque plié en deux pour pouvoir lever ses vilaines grandes guibolles. S'il voulait bénéficier de plus de places que les autres et que les gens soit près à se casser le dos (déjà fait dans mon cas) pour lui et sa moche américaine amatrice de country, il n'avait qu'à prendre des 1eres classes :/
Je me laisse aller à somnoler quand on se rapproche déjà de Paris pour l'atterrissage. Le précédant ne s'était pas super bien passé, j'avais mal décompressé ce qui m'avait provoqué des douleurs abominable dans les oreilles et une migraine qui avait mis plusieurs jours à s'estomper. Mais cette fois, ce ne fut pas le cas. Mais à peine le temps de me réjouir d'ouïr correctement, que je suis prise de nausée ^^' J'essaye dans un premier temps de me contenir en soufflant comme un cheval pour tenter de me relaxer, quand je n'y tient plus et saisi fermement le sachet en papier destiné à vomir si besoin ^^ Je l'agite tel une aliénée sous le nez d'Izechiel pour qu'il me l'ouvre, lui arrache des mains et le place sous mon nez. Je me contente d'abord de respirer dedans quand deux nausées carabinées se font sentir. Je dois dire qu'à ce moment là, je n'aurais eu strictement rien à faire de vomir mon taboulé Air France sur mon voisin de gauche ^^' mais il n'en fut rien ! Mon mal (de l'air ?) a disparu à la seconde où nous avons touché le sol \o/
Nous attendons quelques minutes que les gens sortent de l'avion, nous sommes les derniers. Le temps de sortir du couloir et l'aéroport est déjà désert lol Des policiers demandent à voir nos passeports, et voyant les difficultés d'Izechiel pour marcher, nous accompagnent par un ascenseur pour une première descente en route vers nos bagages. Finalement, nous ne sommes pas les derniers à les récupérer, d'abord parce qu'on nous a fait prendre un raccourcis, ensuite parce qu'une valise verte, il ne faut pas 3h pour la reconnaître :p
Entre la récupération des bagages et l'arrivée jusqu'au quai de notre TGV, nous aurons emprunté plusieurs tapis roulant, pris 3 fois l'ascenseur, plusieurs escalators, un petit train et des mètres de marche à pieds à n'en plus finir. Nous espérions bénéficier d'un fauteuil roulant pour Izechiel, malheureusement, nous avons appris que cela se réserve plusieurs semaines à l'avance. Autant dire que ce périple à été très difficile. Nous avons mis pas loin d'1h30 pour atteindre le quai. En prime, une conne de la SNCF ma méchamment envoyer chier quand j'ai demandé s'il était possible d'échanger nos billets de TGV contre des 1eres classe pour qu'il soit un peu mieux installé. Ni bonjour ni crotte, je suis tombée sur une vraie saleté ! En prime, nos places ne portent pas des numéros côté à côte (mais le temps de m'en apercevoir et je n'ai pas le temps de retourner hurler, et elle ne nous les a même pas composter comme ça aurait du être le cas avec TGV air)
Enfin, nous nous plaçons à l'endroit indiqué pour monter dans notre wagon. Nous avions 15 minutes d'avance à peine, et c'est avec joie que nous voyons que nous ne sommes qu'à deux pas du bon emplacement. J'ai tout juste le temps de dire à Izechiel qu'on a fait le plus dur en traversant Charles de Gaule, quand le TGV arrive, et qu'on s'aperçoit que tous les wagons ont été inversé. Au lieu de nous retrouver devant, nous sommes tout au fond du quai, et nous avons 10 minutes pour rentrer dedans.
C'est la panique totale, tout le monde court en râlant comme des putois dans tous les sens. Je dis à Izechiel de monter là, et de faire le chemin en passant par l'intérieur du train, et je me dépêche pour rejoindre le wagon n°15. J'ai déjà couru une bonne route quand je m'aperçois qu'il y a deux trains collé l'un à l'autre, qu'Izechiel ne pourra donc pas me rejoindre de l'autre côté. Je commence à angoisser, et a avoir peur qu'il redescende du train en s'en apercevant et le rate. Tant pis, il n'y a presque plus personne sur le quai, je me mets à courir pour monter dans le Wagon 15 à temps, déposer mes bagages, et demander de l'aide à un contrôleur. J'ai les bagages et les sièges, chéri à le mauvais train mais les billets ^^
Le contrôleur me rassure, et m'explique patiemment que si je n'arrive pas à retrouver mon mari au prochain (et unique) arrêt chez Mickey, il s'arrangera en appelant les autres contrôleurs. Je place là où je peux mes bagages, aidé par un monsieur. Et je me ronge les sangs en attendant le fameux arrêt en me demandant si au moins, il a trouvé un endroit pour s'asseoir.
Enfin le train s'arrête, je descend aussi vite que je peux et court sur le quai en direction de l'avant du train. Je vois pleins de monde monter et descendre, et enfin j'aperçois Izechiel qui descend à son tour. Pas le temps de papoter, je le prend par la main et l'entraîne aussi vite qu'il est possible, malgré qu'il souffre incontestablement. Nous montons par la première porte juste à temps, et regagnions notre wagon tant bien que mal.
Nous nous retrouvons assis l'un en face de l'autre (après avoir éjecter des squatteurs qui n'avaient pas de place assise, le train étant archi plein), et Izechiel me raconte son expédition. Il avait donc descendu tout le train avant de s'apercevoir à son tour, qu'il n'était pas dans le bon. Lui aussi avait eu très peur que je ne sois pas montée. Il était alors reparti dans l'autre sens à la recherche d'un contrôleur en panique, fatigué et très énervé contre la SNCF. Pas encore réhabitué aux français, c'est en anglais qu'il râlait après les gens lol En tout, il a traversé le wagon 3 fois, non sans se prendre de bec avec quelques voyageurs mal poli, lorsque nous nous sommes retrouvés.
Nous nous reposons le reste du voyage et arrivons en gare de Lyon. Je jette nos bagages par dessus bord (le sac est passé à un cheveux des pieds d'une demoiselle ^^), et nous redescendons à la gare par l'ascenseur. Notre TER direction Grenoble part dans 45 minutes. Je vais acheter un coca, des twix et des chips pour gaver mon chéri au glucose, puis nous repartons sur le quai. Un couple m'aide à monter les bagages, et nous nous installons près de la porte, le train étant quasiment désert.
Cette partie du voyage se passe calmement, mais à cause des différentes courses et des bagages à se trimballer, nous sommes tous les deux physiquement épuisés. Nous arrivons à la gare de Grenoble où il n'y a ni ascenseur, ni escalator. Je dois soulever les deux bagages à travers les escaliers pour atteindre l'arrêt du tram. Heureusement, un monsieur nous sentant en difficulté vient là aussi nous aider, et dépose nos valises jusqu'au dessus des derniers escaliers. Nous sommes le 14 juillet, et je redoute l'affluence dans le tram malgré l'heure. Nous prenons un premier tramway qui doit contourner le centre ville, et cela se passe pas trop mal. Je reste debout, ça me fait du bien, et Izechiel est assis. Nous descendons pour faire correspondance, et cette fois, il y a énormément de monde à l'arrêt. Nous attendons 12 minutes, ce qui en l'état actuel paraît une éternité. Je profite de cette pose obligatoire pour redonner des anti douleurs à Ize qui n'en peux vraiment plus.
Lorsque le tram arrive enfin, je me jette dedans pour lui garder une place assise près de la porte, vu que nous descendons que dans 2 arrêts. Une famille, avec deux adolescentes aux alentours de 15 ans, se précipite sur les 4 places où je suis. Alors que je m'étais dit qu'en voyant l'état dans lequel se trouvait Ize, je n'aurais pas besoin de m'asseoir. Mais la mère de cette magnifique tribu me vole la place. S'en est trop, c'est la goutte d'eaux de trop de la journée. Je commence à m'énerver, les filles commencent à répondre mais en voyant notre colère, elles se contentent vite de regarder le sol. Je l'ai traite plusieurs fois de cons, que c'est pas possible d'être aussi con et que c'était infect que se soit les valide qui partent en promenade qui soient assis et les gens malade qui doivent rester debout. En plus, malgré mes 35 kg de bagage, je n'avais même pas pris de place pour moi ! Izechiel peste aussi, et finalement va s'asseoir dans un couloir étroit, avec une marche et bondé. Aucun d'entre eux n'a plus rien dit, je crois qu'ils se sont vraiment senti honteux (j'aurais préféré qu'il se sentent mal physiquement après quelques coups dans la gueule, mais c'est mieux que rien lol).
Enfin nous descendons, la 100aine de mètre qui reste a parcourir sont aussi difficile, même si l'énervement précédant nous a redonné un peu d'énergie. Nous arrivons, Ize remet l'eau en route, se déshabille et s'allonge enfin au lit. Je prépare vite fait des ravioles parce que nous mourrons de faim, il doit être pas loin de 23h ! Nous nous sommes endormi à minuit passée. Cette journée à vraiment été difficile, et nous aurions préféré avoir les conditions de voyages idyllique comme à l'aller, mais malheureusement tout s'est passé de travers :/ Enfin, nous sommes arrivés entier, c'est la le principal, et nous avons encore quelques jours sans les chiens pour nous reposer