Ma dernière nuit à la clinique ne fut pas des plus reposantes :(. Telle une horloge je me suis levé et réveillé Carmelle pour me rendre au toilette toutes les heures. C'est donc très fatigué que nous nous levons et prenons le petit déjeuner. L'infirmière qui vient prendre la relève s'excuse auprès de nous car j'aurai bien du avoir une poche pour la nuit. C'est pas grave, ce qui est fait est fait et nous avons bien géré la situation. Dés que le professeur sera passé nous pourrons quitter la clinique. Je suis ravi mais aussi inquiet. Il va falloir faire de la voiture et rester habiller un bon moment ^^'. Le contact du tissus ne m'est pas agréable à cause de la sonde urinaire que j'ai dans le pénis. Le tube est assez rigide et quand le caleçon appuie dessus ou le coince, ben ça fait mal et me provoque de petits saignements qui, en séchant, font des croûtes et ce n'est pas très agréable.

C'est en milieu de la matinée que le professeur Perovic et son assistant le Dr Djinovic viennent pour une dernière oscultation et confirmer ma sortie. Ils me prodiguent aussi les derniers conseils et le planning des jours à venir. Je devrai les revoir au moins une fois avant mon départ, ils me donnent leurs numéros de téléphone portable et je dois leur communiquer le numéro de ma chambre dés mon arrivée. Bref, on reste en contact, je n'ai à m'inquiéter de rien. On nous donne 4 poches à urine pour les nuits à venir. Je dois prendre 2 antibiotiques différents : du Cedax (1 gélule par jour) et du Orvagil (3 fois par jours) le tout pendant 10 jours. Il nous faudra aussi assurer l'humidification du pansement et de l'urètre pendant 2 jours de plus.

Voici le "robinet" par lequel je fais donc pipi pour le moment, il me suffit d'enlever le bouchon rouge et l'urine s'écoule sous la forme d'un filet trés mince. Du coup il faut pas mal de temps pour faire pipi ^^. Pour la nuit il suffit de clipser le tuyau avec le bidule blanc, d'enlever le bouchon rouge et de brancher la poche. Rien de compliquer ;)

Carmelle s'affaire pour boucler nos bagages et m'aide à m'habiller d'un pantacourt et d'une chemise. Pendant ce temps là, on nous prépare la note pour le séjour de ma chérie à mes cotés à la clinique. Nous sommes restés une nuit de plus, donc la facture se monte à 350€. Je demande à régler en carte VISA vu qu'ils ont une machine. On me dit que comme je suis étranger, ils peuvent pas ma prendre la carte... ouais.... bref pas grave, je demande combien ça fait en dinars pour aller au distributeur mais ils ne veulent pas de dinars.... ben voyons... bref bref bref pas grave, je veux sortir de la clinique au plus tôt. On m'explique que je dois aller à l'intérieur d'une banque pour récupérer des euros. Vu que de toute façon je devais aller à la banque, un peu plus ou un peu moins, c'est pas grave. Je payerais juste un peu plus de frais bancaire.

Sûr de moi, et peut-être aussi par défi pour savoir de quoi je suis capable, me voilà parti avec Carmelle jusqu'à la banque que nous avions repéré lors de notre arrivée. Après avoir descendu tous les escaliers tout seul et sans encombre, qu'il est bon de voir enfin le soleil et de retrouver l'air libre ! Il nous faudra tout de même un moment pour que nos yeux s'habituent à nouveau au soleil et arrêtent de nous faire un peu mal. Il fait très chaud mais il y a un peu de vent qui rafraîchi un peu. Je marche très lentement mais je marche, faire des petits pas est la seule solution pour moi mais c'est extrêmement fatiguant. Nous n'avons que 300m à faire mais cela me semble le bout du monde. Je n'ose pas penser au retour ^^'. Au prix de beaucoup d'effort nous touchons au but ! La banque est là :) nous rentrons et demandons 350€, je montre ma carte VISA mais on me dit non. Arffff il faut qu'on retire 28000 dinars pour ensuite les changer en euros ^^'.

Tout est bien qui fini bien, entre temps j'ai pu m'asseoir dans la banque le temps des transactions et j'ai récupéré des forces. Nous repartons à la clinique, je commence à fatiguer surtout après la nuit que j'ai passé, mais l'optique de l'hôtel me motive au plus haut point :). Quand je marche, je ressens de la gêne due aux testicules et aux tubes, j'ai aussi des points des 2 cotés au niveau de l'aine. Tout cela ne facilite pas la marche et je ressens comme des brûlures.

De retour, nous payons donc la facture du séjour et on me fourni aussi divers papiers médicaux concernant ma transfusion sanguine. Une fois nos bagages dans le hall, la secrétaire nous appelle un taxi. Moins de 2 minutes plus tard, une LADA d'au moins 30 ans s'arrête devant la clinique ^^'. Le premier contact avec la circulation belgradoise ne fut pas triste, c'est l'anarchie sur les routes ! Tout le monde s'arrête n'importe où, alors on passe sur les rails des tramways voir sur le trottoir au besoin. De plus notre magnifique Lada n'a quasiment pas de frein ^^', bien que les ceintures de sécurité ne soient pas obligatoire, nous trouvons plus sage de les mettre tout de même lol.

Après quelques minutes et avoir pu apercevoir un peu la ville, nous arrivons à l'hôtel. La course nous coûte 400 dinars. Je supporte assez bien d'être assis en voiture, ce n'est ni confortable ni inconfortable bref c'est pas le pied mais ça va plutôt bien :). Je commence tout de même à fortement ressentir la fatigue de cette nuit et des dernières heures. Je transpire beaucoup, je dois refaire un peu de fièvre à cause des efforts.

L'hôtel est superbe et la chambre également. Nous y reviendrons plus en détail dans un autre message. Le reste de la journée sera consacré à un repos bien mérité. Je me déshabille pour me mettre à l'aise et récupérer. Je me rends compte alors qu'un morceau de compresse est venu se mettre à l'entrée de l'urètre. Avec les légers saignements dûs à la marche et qui ont séché, j'ai des fils coincés dedans !!! Pas de panique, on découpe la compresse, puis on humidifie le tout avant de retirer très doucement les fils 1 à 1. Avec toutes ces émotions, nous avons tout simplement oublié le repas de midi. Nous nous rattraperons le soir au restaurant :p. Un membre du personnel nous conseille un petit restaurant à 2 rue de l'hôtel : le CIGA, on nous imprime même le plan pour nous y rendre. Pour moi cela représente une sacré marche de nouveau mas nos efforts sont largement récompenser car le restaurant est très beau et cerise sur le gâteau, une partie de la carte est traduite en français :) . Il y a certes des imperfections comme les « oiagnones » au lieu des oignons mais c'est plus rigolo d'autre chose :) . Nous prenons du porcs aux « oiagnones ». Au bout d'une demi-heure toujours pas de plat, je commence à sérieusement fatiguer, les chaises sont confortables mais ce n'est pas suffisant. Je demande au serveur de faire activer un peu les choses à cause de ma situation. Quelques minutes après nous sommes servis et c'était tout simplement délicieux et très copieux !!!! :p et pour seulement 1200 dinars.

Je souffre beaucoup sur le retour qui me semble interminable. Toutefois, je suis ravi de cette journée j'ai des courbatures aux jambes et un peu de fièvre. Je sombre rapidement dans un sommeil profond et réparateur.