Belgrade

Information pratique sur la Serbie

Avant de partir à l'étranger il y a 2,3 choses qu'il vaut mieux connaitre ;)

  • Y a-t-il un décalage horaire entre Belgrade et Paris ?

la réponse est non.

  • La norme du courant éléctrique est-elle la même quand France ?

Oui, c'est du 220V et les prises électriques sont semblables au notre. Pas besoin d'investir dans des adaptateurs.

  • Quel type de climat vais-je avoir ?

La Serbie a un climat continental. L'été et l'hiver sont bien marqués niveau température. L'automne et le printemps sont plus tempéré mais de courte durée. Le mois le plus chaud est Août ou il n'est pas rare de voir du 38°.

  • S'il m'arrive une grosse tuile qui dois-je contacter une fois en Serbie ?

Il faut aller à l'ambassade de France à Belgrade. http://www.ambafrance-srb.org/

Le Voyage

Le grand jour est enfin arrivé ! Le réveil sonne à 4h du matin, le premier train est pour 6h15. Nous nous sommes couchés vers minuit. Il restait encore pas mal de chose à préparer et il en reste encore quelques unes comme aller jeter les poubelles, couper le gaz, l'eau et surtout s'assurer qu'on a rien oublié ;) .

Après avoir vérifié 12 fois que les passeports et les billets de train et d'avion sont bien à leur place, c'est le grand départ à 5h15. Le chargement est facile à trimbaler et pas trop lourd. Nous voilà à la gare dans les temps, notre TER direction Lyon est annoncé à l'heure ! Si ça c'est pas de bonne augure ! ;) C'est parti pour 2h de trajet. Une fois à Lyon, nous recherchons le comptoir de TGV air. C'est très bien organisé, il y a une file prioritaire et ils procèdent même directement à l'enregistrement pour le vol. On nous donne nos cartes d'embarquement et nos billets déjà compostés pour le TGV. Nous avons du temps devant nous avant le départ alors nous décidons de nous accorder une petit pause déjeuner à grand renfort de Brownies :p. Soudain, une ligne de l'écran de contrôle se met à clignoter... notre train est annoncé avec 1h de retard !!!!!!! Ni une ni deux on fonce au comptoir de TGV Air car 1h de retard = pas d'avion pour nous !

La dame au guichet prend les choses en main tranquillement et nous explique que le TGV est doublé, il y en a 1 autre qui fait le même trajet avec les mêmes horaires. Elle nous transfère donc sur ce dernier et en première classe s'il vous plaît :)

Confortablement installé en première classe, je m'accorde un bon petit somme et le temps de dire ouf, on débarque à l'aéroport Charles de Gaule. Juste pour le petite histoire, notre train à desservi Marne la Vallée et j'ai été fort déçu de ne pas voir la maison de Mickey, J'ai pourtant bien regardé mais le seul truc que j'ai vu, en pensant que c'était le parc, fut des container empilés... ce qui a beaucoup amusé Carmelle :p

La gare se situe sous l'aéroport, c'est immense !!!! Du quai de la gare nous demandons comment nous rendre au terminal 2B, il nous faut prendre un ascenseur jusqu'au 4ieme étage, traverser le terminal 2D et nous serons arrivés. On nous annonce une dizaine de minutes de marche ^^'

Après une énorme série de couloir qui ne semblait jamais vouloir se terminer, le fameux terminal 2B s'ouvre devant nous. Ni moi ni Carmelle sommes des habitués des aéroports. On regarde un peu autour de nous et les écrans annoncent que l'avion est à l'heure et que l'embarquement se fera à la porte 30. Bon ok, on a repéré aussi le premier passage de douane qui nous mènera en zone internationale et au milieu des boutiques Duty Free. Rassuré sur la prochaine étape de notre voyage, on s'accorde une bonne pause pique-nique :p.

L'embarquement et l'enregistrement des bagages doit se terminer avant 12h30, il est 12h. Direction le premier passage de douane où le contrôle des passeports se déroule sans aucun incident et très rapidement. La douanière nous dit de nous rendre au guichet 13 pour enregistrer nos bagages. Sauf qu'il y a plusieurs 13 ^^. Forcement on choisit la mauvaise file mais un employé de la compagnie British Airways nous réoriente rapidement sur le bon chemin.

Il y a énormément de monde et l'enregistrement de chaque bagage est vraiment long. D'un autre côté il vaut mieux qu'il soit lent et que les bagages arrivent à destination, plutôt que de faire preuve d'une trop grande rapidité et que nos affaires s'envolent pour une destination inconnue ;) Bref, notre tour arrive, nos bagages pèsent respectivement 12kg pour le sac et 18kg pour la valise. On nous remet de nouvelles cartes d'embarquements et nous nous dirigeons vers le contrôle de sécurité et des douanes. Nous n'avons conservé que notre sac à dos contenant l'ordinateur et l'appareil photo. Il faut présenter nos passeports à nouveau et ôter tout objet métallique que l'on porte à commencer par les ceintures des pantalons ^^ amateur de grand baggy faite attention de pas passer la douane les fesses à l'air lool. Il m'a aussi été demandé d'ôter ma montre. L'ordinateur et l'appareil photo ont du passer au détecteur dans des bacs séparés et se fut ensuite le tour du sac. Tout se déroule sans aucun souci et la séance de rhabillage dans l'aéroport nous a plutôt amusé :).

Dernière étape : l'embarquement. Pas le temps de flâner dans les Duty Free, l'embarquement est ouvert. Une fois de plus il faut présenter sa carte d'embarquement et surtout son passeport. Pour éviter un max de souci ou de question qui pourrait être gênante, je vous conseille de vraiment avoir une photo récente sur votre passeport car, 95% du temps, ils ne regardent que la photo ^^'.

Nous longeons le couloir d'embarquement et la porte de l'avion nous tend les bras. Une fois à l'intérieur l'hôtesse nous indique nos places et voilà que nous ne sommes pas assis côte à côte !!!!! Pas moyen de ne pas faire le voyage ensemble ! Je demande donc à quelqu'un s'il aurait l'amabilité d'échanger sa place contre l'une des nôtres. Il accède bien volontiers à ma demande :). Je laisse la place prés du hublot à Carmelle , nous sommes au niveau de l'aile en plein milieu de l'appareil. L'appareil est un airbus pas tout jeune mais bien propre.

Ce vol aller à destination de Belgrade se fait sur JAT Airway, la compagnie serbe, du coup le personnel et le commandant parlent serbe. Après avoir roulé un moment sur la piste, l'avion s'immobilise quelques secondes et envoie les gaz, 1minutes plus tard nous avions quitté le sol :). Le ciel parisien est nuageux (comme c'est original ^^') du coup ça secoue un peu le temps que nous atteignons notre altitude de croisière.

Nous profitons alors d'une vue incroyable sur une mer de nuages et nous apercevons même au loin les plus hauts sommets enneigés des Alpes. Le vol se déroule sans aucune perturbation, les hôtesses nous servirons 2 boissons et un petit sandwich. A un moment elles sont passées avec un chariot contenant des bouteilles de wishky à vendre hors taxe lool.

La descente sur Belgrade est très rapide et cela fait un peu mal aux oreilles de Carmelle. Atterrissage réussi et une pensée pour Jean-Luc Lemoine et son sketch sur les avions ;).

A la sortie de l'avion, direction un nouveau poste de douane pour l'entrée en Serbie. C'est vraiment une simple formalité, nos beaux passeports arborent maintenant un jolie tampon de Beograd :).

Nos bagages ne tardent pas à debarquer à leur tour, ouf ;), et nous prenons la direction de la sortie de l'aéroport. Et là, ce fut un petit choc, il y avait une monde impressionnant dans le hall qui devaient venir chercher des membres de leur famille. Il y avait vraiment beaucoup de monde mais au tout premier rang je remarque immédiatement un monsieur tenant un écriteau avec mon nom dessus (si c'est pas la classe ça lool). Nous nous dirigeons vers lui, il parle un bon anglais et nous arrivons à nous comprendre facilement. Il nous amène vers le parking et nous prenons place dans sa Renault Clio pour ne pas être trop dépaysé lool. La ceinture de sécurité n'est pas obligatoire en Serbie mais nous avons préféré les mettre tout de même. D'ici 15 à 20 minutes nous serons à la clinique. Entre temps il reçoit un appel de l'assistant du Pr Perovic qui voulait savoir si j'étais bien arrivé et me dire quelques mots. J'avoue ne pas avoir tout compris au téléphone si ce n'est que je le verrais en consultation en fin d'après-midi.

Sur le chemin nous discutons un peu avec notre chauffeur qui nous parle de son pays et nous montre certains signes encore visible de la guerre. Les bâtiments de la nouvelle ville respire l'aire communiste. Je ne sais pas trop comment décrire cela, en fait tout semble identique à chez nous mais tout est différent (sauf les policiers et leurs radars lol). Il nous parle aussi du Pr Perovic et de ses différents déplacement à l'étranger pour des conférences , des opérations télé-retransmisse et du fait que j'étais en de bonnes mains.

Et voilà, à peine le temps d'embrasser la Serbie du regard sous son soleil de plomb que nous débarquons à la clinique mais ceci est une autre histoire....

J-1 la clinique, les visites, les préparatifs

Je ne ferai pas la description de la clinique maintenant, cela fera l'objet d'un autre message à part entière ;). Dés notre arrivé nous n'avons pas eu le temps de réellement nous poser. On me demande mon passeport pour des formalités administratives et on nous conduit dans notre chambre et ce qui sera notre unique univers pendant les prochains jours. Le personnel n'est pas réellement bilingue mais à peu prés tout le monde se débrouille en anglais et on arrive bien à se comprendre.

A peine avons nous posé nos bagages qu'on me demande si j'ai des résultats d'examens sanguin à leur donner. Je leur donne ma carte de groupe sanguin et leur explique que le professeur m'avait dit que toutes les analyses se feraient ici même. Aussitôt dit, aussitôt fait, quelques minutes après l'infirmière revient pour me faire une prise de sang. Leur technique pour les prises de sang diffère sensiblement de ce dont nous avons l'habitude en France. Ils plantent une aiguille avec une seringue direct dans la veine et aspirent le sang avec la seringue. Ce n'est que dans un second temps qu'ils remplissent les tubes pour les analyses. En toute honnêteté, cela n'ait ni plus, ni moins, douloureux que d'habitude.

Après la prise de sang c'est au tour de la purge comme avant toute opération importante. On me donne une bouteille de 1L à boire très rapidement qui contient un produit pour faire un véritable ménage de printemps à mes intestins lol.

J'enchaîne ensuite avec un electro-cardiagramme, c'est très rapide même pas 5 minutes. On me branche des sortes de pinces aux chevilles et aux poignets puis on me place 5 petites ventouses autour du coeur. Je m'allonge et respire tranquillement. Je ne dois pas parler, la machine se met à faire du bruit pendant 1 minute et hop c'est terminé :).

Après cela, on me dit que je pourrais me raser demain matin avant l'opération, je lui explique que j'ai fait ça avant le départ (je suis donc parfaitement imberbe des épaules aux genoux ). Je profite pour lui demander si je dois me laver à la Betadine comme chez nous mais elle ne connaît pas ce nom et m'explique que le savon c'est bien suffisant pour la douche.

Ce coup-ci, on a un peu de temps devant nous. Nous prenons possession des lieux et partons à la recherche de Dinars Serbe et d'un moyen de téléphoner à la famille pour les rassurer car nous ne pouvons pas passer d'appels internationaux depuis la chambre. En remontant la rue de la clinique, nous tombons rapidement sur un bureau de change. L'employé bredouille quelques mots d'anglais, je lui demande comment retirer de l'argent en lui montrant ma carte bleu, il m'indique alors qu'il y a une banque plus loin. Je lui demande aussi des infos sur les téléphones. Il me propose d'acheter des cartes pour mobile... On le remercie et reprenons notre route.

Un peu plus loin nous trouvons des kiosques à journaux et des téléphones publics à coté. Cool ! Je part donc vers un kiosque pour avoir une carte téléphonique et passer mes coups de fil l'esprit tranquille. Manque de bol, le premier kiosque n'en vend pas... direction le second et là c'est ok, ils en ont pour 300 dinars sauf que nous, on a toujours pas de Dinars ^^'. On reprend la route pour trouver la fameuse banque qui, effectivement, n'était pas loin :). Je fais un retrait assez important d'environ 300 euros soit 20000 dinars serbe pour être tranquille pour le reste du séjour et pas avoir à payer des charges bancaires à chaque retrait ;). La machine nous file 4 billets de 5000 et nous voilà repartis vers les kiosques. Je redemande la carte de téléphone et sort mon billet de 5000 dinars, et là, bien que je ne parle pas un mot de serbe, je peux vous dire que cette « charmante » vendeuse nous a dit de tout ^^, elle a râlé comme un poux en voyons le gros billet et nous a pris pour des américains lool. Bref, on s'en fout, on a notre monnaie et notre carte :). Malheureusement les téléphones publiques ne nous laisserons jamais téléphoner en France :'(. Pourtant nous avons suivi la numérotation internationale nécessaire (9933 et le numero de tel sans le 0) mais rien n'y a fait. Paniqués, nous rentrons à la clinique et expliquons notre malheur. On demande si on peut téléphoner de la chambre mais non, il n'y pas d'accès à l'extérieur depuis les chambres et il n'y a pas moyen d'avoir internet non plus ^^'

Finalement, vu notre désarroi, une infirmière m'installe dans le bureau d'un médecin et me laisse téléphoner : ouf ça marche !!! Nous prévenons la famille en expliquant qu'on ne pourra pas appeler mais que eux peuvent nous joindre et on laisse le numéro de la clinique.

Le coeur léger, nous regagnons notre chambre mais le calme est de courte durée. Le cardiologue vient me rendre une première visite, il me pose des questions d'usages sur mes allergies, si je fume, boit ou prend de la drogue ^^' bref c'est comme d'habitude. Après cela, c'est l'assistant du professeur Perovic que j'avais eu plus tôt dans la journée au téléphone qui frappe à la porte. On discute un moment dans la chambre de l'opération, l'anesthésie, la durée, le suivi post-op etc... je pars ensuite dans son bureau pour qu'il puisse m'examiner. Au départ il y avait plein de gens dans le bureau , j'ai demandé que tout le monde sorte avant de me déshabiller. Premier truc qu'il fait, c'est de me tirer sur le dicklit ! Ouch ! Bon il faut bien qu'il voit la longueur de toute façon. Ensuite il tire sur les grandes lèvres et me dit que tout est ok pour que je puisse faire pipi debout par la suite et pour la pose des implants.

Il explique aussi que j'aurai une liposucion du pubis pour aplatir le mont de venus et que mon pénis soit plus dégagé. Pour achever la visite il doit obligatoirement vérifier le vagin pour préparer la vaginectomie... ça ne m'enchante pas et j'ai échappé à cela toute ma vie. Ce sera la seule et unique fois vu que je n'aurai plus cet organe et que cela fait partie de ma motivation première pour cette opération (pas seulement mais c'est un point très important pour moi). Un simple très mauvais moment à passer qui a été rapide vu mon énervement grandissant exponentiellement à chaque centième de seconde ^^'.

Je ne verrai le professeur que le lendemain matin avant l'opération. C'est terminé pour aujourd'hui, nous sommes exténués de fatigue. Je n'ai pas le droit de manger ni de boire après minuit comme les gremlins. Il est 21h, je n'ai pas faim (ce qui tombe bien) et on propose à Carmelle une bonne pizza pour son repas. 22h... extinction des feux, on en peut plus la journée fut vraiment bien remplie.

Le jour J !!!!!!!!! (vu par Izéchiel)

On se réveille vers 7h, bien reposé tous les 2. L'infirmière arrive peu après. L'opération aura lieu à 11h mais elle nous dit qu'il y a souvent du retard donc que je compte 11h/12h. De toute façon elle viendra me prévenir. Sur cet entre-fait l'anesthésiste arrive, on discute de l'épidurale et de la générale. Je lui dit que je veux dormir et l'anesthésie la moins lourde possible. Il m'explique alors que j'aurai un cathéter dans le dos (logique pour une péridurale) et un tout petit tuyau tout fin qui remontera jusqu'à mon épaule et que je garderai quelques jours. Si je venais à avoir de fortes douleurs, cela permettrait de me calmer rapidement. Je suis étonné qu'on ne m'ait jamais pesé depuis mon arrivée, j'avais donné mon poids avant mais bon ^^'. De même, toujours pas de douche antiseptique au programme. Je me brosse les dents et voilà tout ^^'.

Le professeur arrive alors dans la chambre, il est très gentil et parle un peu français. Il me demande si j'ai encore des questions, je lui demande un peu plus de détailles sur ce qui m'attend au réveil niveau tuyauterie, la gestion de la douleur et la récupération. Il m'explique tout bien, je suis pleinement confiant. Pour la petite histoire c'est un homme qui aime bien le contact humain et apprécie de filer des claques d'encouragement sur l'épaule lol. Faut pas avoir peur c'est amical :).

Il repart et on l'entend discuter avec le reste de son équipe. L'infirmière revient et me donne une superbe blouse verte parfaitement aérée au niveau du fessier et une paire de babouche. J'enlève tout, met ma tenue des plus chic.

Je prend mon temps pour embrasser ma chérie, la sentir dans mes bras et lui dire que je serais vite de retour. Je n'ai pas peur et pars en marchant vers la salle d'opération. Je demande encore une fois qu'on aille la prévenir dés que l'opération sera finie. On m'assure que ça sera fait de suite, en plus le bloc est à même pas à 10 mètres de la chambre.

Je rentre dans un bloc opératoire très bien équipé avec tout ce qui faut. L'anesthésiste est sur le pied de guerre et il fait un froid de canard. On me demande de m'allonger sur la table d'opération et on commence à me mettre les cathéter au poignet et dans la main droite. Ensuite je dois m'allonger sur le coté en chien de fusil c'est pour l'epidurale. Je sens un gel puis une grosse , très grosse pression juste au dessus des reins. Je me tiens à l'infirmière qui me maintenait elle-aussi et voilà c'est le grand vide....

.... je ne me sens pas bien, mon ventre me fait mal, mon bras me fais mal, je vais vomir ... ah ben voilà c'est fait... de nouveau le vide....

J'ouvre un oeil, Carmelle est sur son lit toute habillée, la lumière est grande allumée. Je suis heureux de la voir mais j'ai mal... j'ai mal au bras... de nouveau envie de vomir... pas le temps de me faire comprendre.... Mon bras devient insupportable comme si on le comprimait de l'intérieur, j'ai vraiment très mal, on s'agite autour de moi mais je comprend pas tout je ressens du mieux et je sombre à nouveau dans le sommeil...

Jour J - Le réveil (vu par Carmelle)

Aujourd'hui, nous sommes le 4 juillet. Izechiel s'est fait opéré hier et je peux vous dire que cette journée fut très longue.

Le 2 juillet, debout depuis 4 heure du matin et crevé par le voyage nous nous sommes couchés aux environs de 22h ^^ Nous étions levé dès 7heure du matin le lendemain, à attendre les instructions pour la journée. Une infirmière nous appris qu'il devait entrer au bloc entre 10 et 12 heure. Au Final il est parti à 11h. Vu la petitesse de la clinique et les voix que j'entendais depuis la chambre, je pense qu'il n'a pas été endormi avant 11h30. Voilà pour le timing du matin !

Je n'étais pas très stressée car je le savais en de très bonne main, et les visite pré-opératoire du Pr Perovic et de son assistant m'ont bien rassuré. Bref, on m'avait dit que l'opération durerait environ 6h et que je serais prévenu dès que l'intervention serait terminée. Je n'attendais donc pas de nouvelles avant au moins 18-19h. Pendant ce temps là, je me suis occupée comme j'ai pu en me forçant à ne pas regarder l'heure. Pour faire un condenser de cette après midi palpitante : j'ai fait des tas de mots croisés, j'ai lu la moitié d'un livre, mangé (poulet frite, et la veille j'avais eu une trop bonne pizza :p), joué un petit moment aux sims sur l'ordinateur et enfin tenté d'utiliser la psp, mais définitivement, les jeux vidéo au delà de « 7+ » sont hors de ma portée ^^' Le temps à été long, mais je me suis forcée à ne pas trop angoissé jusqu'à la fin d'après midi.

J'ai enfin eu des nouvelles à 18h30 par l'assistant du Pr Perovic qui m'a prévenu que l'opération était terminé et que tout s'était bien passé que se soit l'urèthroplastie, la liposucion ou la scrotoplastie en miment chacun de ces mots (la partie sur les implants étaient forcément plus marrante que les autres ;) ). A peine 20 minutes plus tard, durant lesquelles j'ai franchement tourné en rond, Izechiel a été remonté dans la chambre.

Il était totalement endormi sur un brancard et ronflait comme un sonneur. Quatre personnes l'accompagnaient, parmi lesquelles je reconnus l'anesthésiste. Ils le soulevèrent et l'installèrent sur son lit, toujours endormi. C'est vraiment à ce moment là que j'ai commencé à angoisser et à me demander si tout ça en valait vraiment la peine. Le voir endormi, tremblant de froid et pâle comme un linge fut finalement, pour moi, une épreuve plus difficile que l'attente de l'après midi.

Je suis restée assise sur un fauteuil pendant que tout le monde s'affairait autour de lui. Je n'ai du quitter la chambre que 5 petite minutes, pendant que notre infirmière de nuit et l'anesthésiste lui prodiguaient quelques soins. Il fallut 40 minutes de plus pour qu'il soit enfin réveillé, sous la constante surveillance de l'infirmière. Je profitais juste d'un petit moment de calme pour lui faire un bisou sur le front.

Malgré qu'il soit totalement dans le coltard, le réveil me semble plutôt bon. Il ouvre les yeux, murmure quelques mots puis se rendort quelques minutes et ainsi de suite. Progressivement, ses phases d'éveils sont de plus en plus long. Cela ne fait pas encore très longtemps qu'il émerge lorsqu'il fait un premier « malaise » et se met à vomir par à coups. Il semble ensuite soulagé mais c'est son bras droit qui commence à lui faire mal. Il ne se plaint de rien d'autres, il peut bouger légèrement les pieds et les jambes, mais il ne ressent aucune douleur au niveau de l'entre-jambe.

Sa tension n'est pas trop mauvaise, par contre il a de la fièvre et doit recevoir à plusieurs reprises de l'aspirine. Tous ses médecins passent en même temps pour nous dire une nouvelle fois que tout c'est bien passé. En revanche, lors de la vaginectomie Izechiel à perdu beaucoup de sang, ce qui est courant pour cette intervention, et on a du lui transfuser son propre sang. On nous dit que le lendemain il recevra une transfusion sanguine par la banque du sang, car s'il n'est pas en danger, il est néanmoins un peu trop faible et les médecins ne veulent prendre aucun risque. Nous repartons dans moins de 15 jours, Izechiel doit être suffisamment bien pour faire le voyage de retour !

Plusieurs heures sécoulent pendant que je le surveille comme le lait sur le feu avec l'infirmière. A l'exception d'une personne se trouvant dans l'autre chambre pour subir une intervention le lendemain, il n'y a personne. Vers minuit, sa douleur au bras, qui devenait déjà de plus en plus forte depuis un bon moment, devient franchement insoutenable. J'appelle l'infirmière en urgence tandis qu'elle était partie se faire à manger. Le bras d'Izechiel semble vraiment le faire souffrir, et toutes les tentatives de soins (anesthésient, compresses d'alcool, froid, essai de différentes positions) n'y changent rien. C'est à ce moment qu'il vomi pour la seconde fois. L'infirmière, après un second nettoyage complet ^^ lui change le cathéter de main Puis se sentant soulagé tant au niveau de l'estomac que du bras, il fini par s'endormir. Au bout de quelques minutes d'un sommeil profond où il ronfle à nouveau, je m'endors aussi sur mon lit, toujours habillée et en pleine lumière (la chambre est resté allumée toute la nuit pour sa surveillance).

Au bout d'une heure environs, Izechiel me réveil à nouveau à cause de son bras. Il se tortille dans tous les sens (du moins dans les quelques sens qui lui sont permis), et à de nouveau de plus en plus mal. Je retourne chercher l'infirmière, qui cette fois c'était un peu assoupie sur un sofa. Il est alors 1h30 du matin. Pendant plusieurs heures l'infirmière va une nouvelle fois tout essayer pour le soulager, en vain. Elle fini par appeler le médecin anesthésiste qui lui dit qu'il faut juste attendre, que c'est normal. Finalement, seule une bonne sédation lui permettra enfin de se rendormir et de se calmer. Il est alors environs 4h30/5h du matin quand je me permet également de dormir un peu.

Le lendemain, nous nous sommes réveillés à 7h. Son bras s'était nettement soulagé, et ça allait être de mieux en mieux au fur et à mesure de la journée. Nous pensons qu'il n'était pas piqué dans la veine mais à côté, et que se serait donc les produits injectése qui seraient à l'origine de ses douleurs, de son impossibilité à bouger plus que le bout des doigts et sa sensation d'être totalement compressé de l'intérieur, comme si le sang ne circulait plus. Finalement, tout fini bien, et le plus dure semble passé. Il est en pleine forme, moi un peu moins mais ça ne va pas trop mal. C'est une nouvelle journée qui commence ;)

J+1

Je me réveille à 7h du matin et je dois dire que je me sens en bonne forme malgré un manque évident et compréhensible de force. J'ai eu droit dans la nuit à un petit somnifère direct dans une de mes perfusions pour m'aider à enfin m'endormir et me soulager après toutes mes aventures à la sortie de l'opération ;) .

J'ai la langue qui ressemble à du papier de verre, ma bouche est en carton et c'est avec un énorme plaisir que je vois débarquer pour le petit déjeuner un lait chocolaté froid. Je me délecte de cette sensation de frais dans ma gorge. Je peux à nouveau boire et cela m'est même fortement recommandé. Il va falloir que je boive beaucoup durant tous les prochains jours. C'est important pour mes reins.

Le professeur fait sa première visite post-op, il m'explique que tout s'est bien passé mais que la vaginectomie a été le moment le plus difficile de l'opération ce qui a augmenté la durée totale de l'opération. Il me dit qu'il est vraiment content de l'ensemble de l'opération et particulièrement de mon pénis et de sa taille :) je ne vous cache pas ma joie en entendant cela. Je pourrais me lever dans 1 ou 2 jours mais pour le moment je dois me tenir tranquille.

C'est aussi le premier moment que je prend pour me regarder, mais je ne vois pas grand chose à part un grand pansement et plein de tuyau de partout. J'ai 2 drains accrochés au lit et une poche à urine. J'ai aussi un pansement dans le dos et je sens un truc rigide au niveau des reins. C'est le cathéter de l'anesthésie qui se termine, comme on me l'avait dit, par une drôle de petite fiole sur mon épaule. Je ne ressens aucune douleur. Par contre le moindre contact à proximité de mon entre-jambe n'est très désagréable. Aussi, on me donne un arceau en métal qui évite tout contact entre moi et le drap de mon lit. Je peux retrouver ainsi un peu d'intimité et surtout du confort.

Mon bras qui m'avait fait vraiment souffrir la nuit dernière retrouve peu à peu sa mobilité, encore 1 jour et tout sera rentré dans l'ordre. En attendant à chaque fois qu'une infirmière vient me prendre la tension je dois lui dire de le faire sur l'autre bras. Le truc bête c'est que l'autre bras est du coté du mur ^^'. Bref, c'est un détail, toutes les heures j'ai droit à la prise de tension et à la surveillance de ma température. J'enchaîne les perfusions a un rythme d'enfer ! Entre les 4 flacons d'antibiotiques et les X litres de glucoses qu'on me file il est clair qu'on me surveille comme le lait sur le feu et c'est très bien ainsi. Il y a eu tellement de glucose que nous ne sommes pas arrivés à les compter lol.

Pour midi j'ai droit à une soupe de vermicelle. Je suis pas fan mais c'est tout ce que je peux avaler et manger un peu me fait du bien.

Peu après le cardiologue passe à son tour me voir. Il a une nouvelle qui me réjouie moyennement... je vais devoir avoir une transfusion sanguine. J'ai perdu beaucoup de sang durant la vaginectomie, ce qui est assez classique, et mes globules rouges sont trop bas et n'arrivent pas à remonter tout seul. Je lui dis que je me sens pourtant bien, en forme et tout mais non il est catégorique, j'ai réellement besoin de cette perfusion alors soit. Il prend ma carte de groupe sanguin et me dit qu'ils doivent faire des tests de compatibilité du sang. Il reviendra plus tard.

Le début de l'après-midi se passe sans histoire, je parle beaucoup avec ma chérie qui est toujours crevée de sa nuit précédente à veiller sur moi. Nous regardons 2 épisodes de Desesperate Housewife sur l'ordi puis c'est l'arrivée de ma première poche de transfusion. En tout j'aurai droit à 2 poches d'hémoglobine et 3 poches de plasmas.

En fin d'après-midi, alors que j'allais très bien , je suis frappé d'un nouveau mal : ma gorge, je m'étouffe carrément et simplement ! Au départ j'ai ressenti un léger mal de gorge rien de méchant et en voulant me racler le fond de la gorge une sorte de boule vient me boucher la respiration ! Je fais signe qu'on vienne m'aider car c'est flippant ^^'. J'arrive alors à déglutir et je retrouve ma respiration de manière précaire. J'ai une boule qui reste coincée !! On me dit de boire mais le truc est bien là attaché !!! Finalement l'infirmière fait venir l'anesthésiste qui m'ausculte et me dit que c'est normal que ça va passer tout seul. Sur le coup j'ai du mal à le croire, je lui demande de m'enlever ce truc mais il réitère que c'est normal. Une fois mon calme retrouvé et la crise passée, je me palpe et constate que la boule que je veux qu'on m'enlève c'est ma glotte !!!! Mais elle est devenue énorme, je suis obligé de rester redresser sur mon lit pour ne plus qu'elle me gène. Je me mets à boire de plus en plus pour humidifier ma gorge et prévenir les crises d'étouffement qui sont loin d'être agréable. La situation se stabilise mais j'ai mal. En résumé pour le moment les 2 zones de mon corps qui m'auront fait mal sont : mon bras et ma gorge ^^'.

La soirée va se dérouler dans le calme, malgré les passages incessant, injustifiés et donc dérangeant d'une infirmière, avec une soupe au vermicelle pour moi et une pizza pour Carmelle suivi de Spiderman3 sur l'ordinateur et un gros dodo bien mérité juste avant minuit.

Présentation de la clinique et de ses environs

Nous sommes à la Beoklinika, c'est une toute petite clinique privée, ne contenant que quelques chambre. Elle se trouve au milieu d'un quartier assez calme a l'architecture fortement imprégné de l'époque communiste le tout situé en périphérie du centre ville. Histoire de ne pas être trop dépaysé, il y a un concessionnaire Renault juste en face ;) Il y a plusieurs petits bars, dont un contenant un mini casino, un bureau de change et plusieurs superettes. En remontant la rue de quelques mètre, on trouve plusieurs kiosque à journaux, un vendeur de glace, des téléphones publics qui semblent d'un autre temps et des toilettes ^^ En partant dans la rue sur votre droite, juste avant les kiosques à journaux, vous trouverez aussi une banque avec un distributeur automatique, ce qui est bien pratique pour récupérer de la liquidité ;) On peut y effectuer des retraits jusqu'à 20.000 dinar, ce qui équivaut à peu près à 300€.

Passons au tram ! Parce que oui, le tram passe juste devant la clinique, et l'arrêt est situé au niveaux des kiosques. Malgré qu'il engendre un boucan d'enfer et fasse vibrer les murs de la clinique à chaque fois qu'il passe, j'avoue que nous sommes tous les deux tombés amoureux de ces tramway. Il faut dire que nous n'en avons plus de semblable par chez nous, à par peut être au musée du tramway s'il existe ^^ Car c'est bien là tout le charme de ces rames, les tram y ont tous au moins 40 ans !

Bref, la clinique se trouve donc au milieu de tout ça. Comme je l'ai dit, elle est toute petite (et j'allais oublié, situé à côté d'une pharmacie, ça peut toujours servir ;) ). Le rez de chaussé abrite l'accueil et les salles dédiés aux patients qui viennent pour de simples consultations. Pour les personnes hospitalisés, tout se passe à l'étage, ce qui permet d'être plus au calme.

Il faut donc monter un tout petit escalier pour arriver sur le hall, tout bleu, du second. Il contient un grand bureau pour les infirmières, et quelques sièges. Il y a 3 portes, 2 mènes vers des bureaux de médecins contenant tous un lit, et une autre mène vers la seule douche de la clinique (ou en tout cas de l'étage), collé à la salle d'opération. Ce qui me donne la sensation d'être dans un endroit interdit ^^ C'est pour cette raison que je prend ma douche à 8h du matin, c'est l'heure ou il y a le moins de monde :) Enfin, à gauche du bureau des infirmière, il y a une autre salle d'attente, avec quelques banquettes et un lit pour bébé ^^ Encore une fois, on y trouve 3 portes : 1 bureau et 2 chambres. Et c'est là que se trouve tout le drame de ce lieu : environ 20h sur 24, des hauts parleurs diffusent en boucle des chansons de Mariah Carey, Eros Ramazzoti, et surtout... le best of complet de Céline Dion ^^'

Étant donné qu'il n'y avait aucun patient à notre arrivé, nous avons hérité de la plus grande chambre. Niveau mobilier, c'est assez spartiate. Elle contient un petit meuble bas qui était à moitié démonté à notre arrivé, un petit rangement suspendu, une table sur laquelle est posé la télévision et le téléphones deux fauteuils franchement pas très confortables et bien sur nos deux lits, dont un électrique pour Izechiel. Au fond, nous avons des toilettes avec un lavabo. Il n'y a pas de douche, pas d'armoire, pas de dispositif à oxygène, pas de tables ce qui rend le repas très difficile, voir impossible (seul) pour celui qui est alité, pas de chaises, et pas de boutons pour appeler les infirmières. En cas d'urgence, il faut composer le 11 au téléphone, sauf que le téléphone se trouve à 3 mètre du lit. Mais très franchement, vue la présence et la proximité des infirmières, il n'y en a pas vraiment besoin ;) Enfin, il n'y a rien pour poser les tuyaux et autres drains lorsqu'on se lève, il faut tout porter à la main ce qui ne facilite pas les premiers pas.

Enfin, les installations aussi sont plutôt spartiates. Le sol est en lino par endroit plus ou moins rapiécés. Et surtout, toute la plomberie fuit. Il est impossible de se doucher sans mettre de l'eau partout et il y a très peu de pression. Dans la salle de bain de la chambre, dès qu'on fait coulé de l'eau dans le lavabo il y a une mare à nos pieds qui s'écoule par une bonde de douche dans le sol. Si quelqu'un utilise de l'eau quelques part, la chasse d'eau des toilettes met trois plombe à se remplir (j'en ai fait la douloureuse expérience, attendre 15 minutes devant les chiottes, c'est chiant ^^). Bref, les installations pourraient être revues.

Dernier points négatif, la fenêtre de la chambre donne sur un chantier avec un mur à quelques mètres, nous n'avons donc pas de lumière naturelle dans notre chambre. Et toute la journée, il y a des ouvriers qui y travaillent ce qui fait beaucoup de bruits. Ils ne sont pas franchement discret, quelques jours après notre arrivé ils sont même rentré dans le mur de la clinique avec leur camion ^^'

Niveau matériel, il y a aussi du positif. Pour commencer, l'ensemble de la clinique et les chambres sont très propre. On reçoit des tas de chaines par le satellite, y compris TV5 ce qui permet d'avoir des émissions en français. Les lits sont très confortables car nous avons de vrais matelas (et non pas des matelas d'hôpital) et des vrais draps. Les murs et les draps ne sont pas dans un blanc immaculé tout triste, par exemples nous avons hérité de draps rose pour le plus grand plaisir d'Izechiel :p La clinique prête des serviettes de toilette au besoin, ainsi que des peignoirs et des babouches lol La clinique est entièrement climatisée. Et surtout, la salle d'opération est parfaitement propre et équipé, contenant tous les appareils derniers cris, ce qui est bien la le plus important.

Pour conclure, malgré les petits manques auxquels nous ne sommes pas habitué dans nos hôpitaux, je conseillerais fortement cette clinique, vous pouvez vous y rendre les yeux fermée. Il y a eu au maximum de notre séjour, 3 patients en même temps. Il y a en permanence 2 infirmières (une seule la nuit et le dimanche). Elles ne sont jamais loin, passe très régulièrement, sont très gentil et vraiment au petits soins. Elles sont aussi très patiente. Bref, il y a une prise en charge, une présence et une gentillesse qu'il est rare de trouver dans nos établissements français. Ça compense largement tout le reste !

J+2

Cette seconde journée après l'opération commence de façon plutôt agitée. Pour commencer, cette nuit encore, Izechiel a le sommeil léger. En effet, il m'a réveillé dès 5h du matin avec une grosse envie de faire pipi ^^ Comme il a toujours la poche, je lui conseille juste de se détendre, et complètement crevée, je me rendors.

Je l'entend à nouveaux m'appeler au bout de ce qu'il me semble être quelques minutes ^^ En fait il est 6h30, et son envi est toujours plus pressante. Je le retrouve tout énervé, avec des bouffés de chaleurs et des crispations. Après avoir vérifié que tout son dispositif de tuyauterie était en état de marche, nous décidons de tenter un premier levé pour essayer de le relaxer.

Nous faisons 2 ou 3 pas et rapidement la poche se remplie. Mon pauvre Izechiel se sent immédiatement beaucoup mieux ! ;) Je l'aide à faire quelques pas en tenant les drains et autres tuyaux, puis il va s'asseoir sur un des fauteuils. Comme il se sent bien, on en profite pour lui faire enfin une première petite toilette, à l'aide d'un gant, d'eau fraiche et de lingettes sans savon. Avec sa fièvre de la veille, il y avait du travail ^^ lol Je conseillerais à tout le monde de partir avec au moins 2 paquets de ce type de lingettes, c'est vraiment bien pratique et le nettoyage est efficace et rapide. En tout cas, Izechiel sentait bon l'aloe vera :p

Nous prenons un petit déjeuner avec du lait et des gâteaux, ce qui permet à Izechiel d'avaler quelques bouchés d'aliments solide grâce aux biscuits trempés. Il a toujours mal à la gorge et n'a pas très faim, mais bon, c'est un début :)

Après le mal de bras et l'irritation de la gorge, une troisième grand mal vient frapper Izechiel... Il a de la diarrhée. Ce n'est pas très agréable, mais rien de grave. Entre le stage intensif de soupe, l'eau et l'anesthésie, c'est parfaitement normal. Il n'y a qu'à prendre son mal en patience :/

La matinée est déjà bien avancé quand le Pr Perovic fait sa visite quotidienne. On apprend pas grand chose de plus. Il se sert d'Izechiel comme d'un professeur de français, s'extasie toujours autant de la taille du pénis de mon cher et tendre ( :p ) et explique que le mal de gorge est du à un tuyau qui était présent lors de l'anesthésie et de sa position durant l'opération : allongé en croix la tête incliné vers le bas. Ce mal de gorge devrait aller mieux d'ici 2 ou 3 jours.

Un peu plus tard il repasse accompagné de son assistant. Cette fois, la visite sera un peu plus douloureuse. On lui enlève son gros pansement, et surtout, l'assistant enlève le premier drain, celui pour la vaginectomie. Izechiel a très mal, mais l'opération est rapide. On lui fait un nouveau pansement, bien plus léger cette fois, juste pour maintenir les testicules. Izechiel doit alors, pendant à peu près une heure, compresser avec ses jambes l'endroit où le drain à été retiré afin de permettre une coagulation rapide. Le tout s'est fait si vite que, ni lui, ni moi, n'avons encore eu l'occasion de voir le résultat esthétique de la chirurgie :(

A cause du retrait du drain, Izechiel à l'interdiction de se lever pour le restant de la journée. Du coup, la elle passe assez lentement au rythme des épisodes de Desparate Houswives et des repas. Encore et toujours de la soupe aux vermicelles pour Ize (heureusement qu'il aime presque ça ^^) et une salade pas terrible pour moi à midi, et un sandwich le soir.

Nous revoyons une dernière fois le Pr Perovic vers 22h. Il a passé toute l'après midi a opérer une MTF pour une vaginoplastie. Apparemment il y a eu quelques complications, ce qui explique que l'opération est finie si tard. Il est rapidement rejoint par l'anesthésiste qui a terminé de prodiguer des soins à notre nouvelle voisine. Il lui enlève enfin la péridurale du dos, ce qui le soulage beaucoup, en plus il n'a rien senti du tout :D Entre ça, le drain et le cathéter de la main droite, ça commence à faire quelques tuyaux en moins :)

Nous terminons notre soirée en regardant un film et nous nous endormons vers minuit. Personnellement, je m'endors presque instantanément, je ne me suis pas encore remise du manque de sommeil. A la veille d'attaquer un 3ème jour post-op, je suis soulagée de voir qu'Izechiel ne ressent toujours aucune douleur directement due à l'opération.

J+3

Une nouvelle journée commence, la nuit c'est plutôt bien passée. J'ai tout de même le sommeil léger et je suis parfaitement alerte à chaque passage de l'infirmière. Sur le matin je ressens une sensation de brûlure sur le pénis. Il faut dire que j'ai un pansement compressif dessus et que l'urètre doit être humidifié souvent. Je demande donc à l'infirmière d'avancer un peu la date d'arrosage et tout rentre alors dans l'ordre ;) . Cette arrosage est également l'occasion pour moi de me rendre compte que je retrouve déjà une sacrée sensibilité, je ressens très bien le froid et le liquide.

Il me tarde que le petit déjeuner arrive ! On fini par se lever à 7h et le petit dej' tant attendu ne tarde pas. Il s'agit d'un lait chocolaté froid et des biscuits sec. J'ai toujours très mal à la gorge, ça va un peu mieux mais les améliorations sont infimes. Il m'est impossible de manger les biscuits sans les ramollir auparavant et là, quelle ne fut pas ma déception en me rendant compte que le lait chocolaté est bien moins efficace que le lait simple ! Les biscuits restent dur et je dois me résigner à les laisser dans l'assiette. Je me contente du chocolat au lait mais le coeur n'y est pas, je suis déçu :(.

Aller hop, il est temps que je me lève maintenant. Je fais quelques aller-retour dans la chambre suivi comme mon ombre par ma Carmelle qui veille sur moi. Inutile de dire que je ne m'habille toujours pas et que je me trimballe les fesses à l'air dans la chambre. Je me pose sur le fauteuil pour qu'on fasse une petite toilette, je me sens tellement mieux après, ça fait vraiment du bien au moral :). En parlant de ça, j'ai très bon moral mais le fait d'être toujours dépendant d'autrui et d'être tout le temps tout nu n'est pas toujours facile. Je savais que cela serait forcement le cas et savoir ma chérie a mes cotés et qui m'aide c'est vraiment formidable. Je suis un grand chanceux.

Pour s'occuper on décide d'allumer la télé que l'on a dans la chambre, il y a le satellite mais bon... la télé serbe et les chaînes américaines ne me font pas particulièrement envies ^^'. Au hasard du zapping nous tombons sur TV5 ! Entendre du français est agréable mais les programmes sont vraiment « spéciaux » entre « sous le soleil » et « silence ça pousse » on a pu voir quelques dessins animés sympa et surtout les infos avec la libération d'Ingrid Bétancourt :)

La matinée se déroule toujours rythmée par des perfusions d'antibiotiques et encore des antibiotiques, mais en cachet pour varier un peu les plaisirs ;). Il faut dire que depuis la sortie de l'opération j'ai de la fièvre. Cette première partie de la journée se termine sur la visite du professeur Perovic. Il m'explique que pour l'urethroplastie il a utilisé les muqueuses vaginales. D'habitude ils préfère les muqueuses buccales mais vu que les tissus étaient vraiment impeccables, il était inutile de traumatiser d'avantage le corps. Il me redit que tout va super bien et qu'il est très content de l'opération et du résultat. Je lui demandes s'il pense que ça sera bon pour ma sortie dans 2 jours, car j'ai toujours tous mes amis les tuyaux ^^', et là il nous annonce que ça sera trop tôt qu'on devrait rester jusqu'à la fin du séjour. Nous sommes un peu sous le choc, la réservation est déjà faite et puis, il faut être honnête, une clinique c'est un peu une prison aussi. J'explique ma situation au Professeur qui se rencarde sur le type d'hôtel qu'on a pris. Il me dit de ne pas m'inquiéter on a le temps d'en reparler, on verra comment je me sens. Mais une chose est sure, pour le 8 c'est non. Le 9 peut-être... on verra ça le jour venu. Comme a chacune de ces visites, le professeur en profite pour travailler son français et je me prête fort volontiers à jouer le rôle de dictionnaire anglais/français vivant.

Une surprise m'attend pour midi : fini la soupe !!!! nous avons tous les 2 droits à un bon plat de pâtes à la carbonnara choisi par ma chérie pendant que je pique un somme ! Je suis au ange mais inquiet à cause de la gorge. En effet chaque petit bouchée de pâtes me force à boire de l'eau. Je bois au moins 3l d'eau par jour, j'ai peu d'appétit et abandonne rapidement mon plat. Je suis tout de même super content de savoir que je peux à présent manger des aliments solides :) . Mes intestins ont aussi finis de me torturer.

L'après-midi aussi sera calme. On matte 2 nouveaux épisodes de plus de Desesperate Housewife et pour le repas du soir on découvre qu'en fait la clinique commande tous ces plats à un restaurant qui livre. Du coup on demande la carte :). Bon ok, elle est logiquement en Serbe mais il y a pas mal de mots qu'on devine. J'opte pour la bolognaise et Carmelle pour un sandwich. Autant vous prévenir de suite, les assiettes serbes et leurs sandwich sont TRES copieux ;) et c'est bon.

Mon bras ne me fait plus mal et je n'ai toujours pas de douleurs à l'entre-jambe. On m'a demandé plusieurs fois si je désirais des calmants mais non tout va bien , sauf ma gorge, mais là il n'y a rien à faire. Je remarque alors un phénomène curieux : j'ai au milieu du gland un point qui maintient 1 des 2 cathéters que j'ai dans l'urètre. Il ne me fait pas mal sauf si je le regarde looool c'est fou la psychologie quand même ;).

Pour achever ce 3ieme jours, nous regardons « Charlie et la chocolaterie » et nous nous couchons à 23h30.

J+4

4ième jours à la clinique, le sommeil est de plus en plus profond mais je continue toujours à me réveiller à l'aurore. Pour le petit déjeuner je ne me ferai pas avoir comme hier et je prend du lait froid tout simple et des gâteaux. Je dévore ! La situation de ma gorge s'améliore doucement mais sûrement. Je dois prendre mon mal en patience. Hormis cela je ne ressens toujours pas la nécessité de recourir à des calmants.

Je récupère mes forces peu à peu mais ma jambe gauche marque toujours des signes évident de faiblesses par rapport à la droite. De même les sensations tactiles sur la cuisse ne sont pas les même. Je ressens des sortes de fourmillements. Il s'agit des restes de l'anesthésie. Là aussi le temps doit faire son oeuvre.

Après le petit déjeuner nous passons à notre petit rituel de la toilette quotidienne et à mon entraînement à la marche. J'enfile mon peignoir et pour le première fois depuis l'opération je sors enfin de la chambre. Nous voilà partis pour un trekking devant nous mener jusqu'au fond du hall du premier étage. Ma mission, que j'accepte bien entendu, est d'aller toucher le mur. Mission accomplie ! Ma démarche est à mi chemin entre celle d'un cow-boy et d'un pingouin sur la banquise.

Sur notre route nous croisons le Pr Perovic qui est très content de me voir debout. Il nous arrête sur notre route pour nous enlever un poids : je n'ai plus besoin de la poche à urine :) . Il clampe le tube, détache aussitôt la poche et la donne à une infirmière. Il ne me reste plus qu'un seul drain à me trimballer.

De retour à la chambre, une infirmière vient me donner un bouchon et retire le clips. Elle m'explique aussi que je vais devoir aller au toilette de manière régulière toutes les 1 ou 2 heures ou chaque fois que j'en ressens l'envie. Il ne faut pas que je perde la sensation d'avoir envie de faire pipi. Pour la nuit, ils me remettront une nouvelle poche pour que je puisse me reposer convenablement.

Le Pr vient me voir une nouvelle fois pour me dire que pour la sortie le 9 ça sera ok et qu'une secrétaire de la clinique se chargera de téléphoner à l'hotel pour que nous ne perdions pas notre réservation (et notre promotion ^^' ). Il m'enlève le pansement sur les testicules et nous pouvons voir enfin le résultat pour la première fois ! Enfin moi je vois rien du tout, je n'ai pas une mobilité suffisante pour le moment pour voir cette partie de mon corps. C'est donc ma chérie qui a vu d'abord, elle me dit « on voit rien » .... comment ça on voit rien ! Elle voulait juste dire qu'on ne voit pas de trace de la scrotoplastie. Mes testicules sont bien là mais ils n'y a pas de points de suture. Mes prothèses sont des 12cc de chez eurosilicone. L'assistant du Professeur m'avait dit que c'était la marque qu'ils préféraient car elles avaient un touché vraiment naturel :)

Pour le moment, pour apprécier le travail du chirurgien sur ma personne, je dois me contenter des photos et je dois dire que je suis absolument et entièrement ravi du résultat à seulement 4 jours post-op et je n'oublie pas qu'avec le temps et l'apesanteur l'ensemble aura un aspect encore plus naturel.

Il est maintenant l'heure de manger et je sens que mon appétit habituel revient peu à peu. Nous optons pour 2 poulets frites et je termine entièrement mon plat. Je me sens rassasié et très content.

L'après-midi sera comme les précédente,s un peu de vidéo sur l'ordinateur et un petit tour aux toilettes toutes les heures. Je bois toujours beaucoup à cause de ma gorge alors cela n'a rien d'étonnant. Le cardiologue nous rend également une petite visite pour faire un point suite à ma transfusion sanguine. Les résultats sont bon, tout est rentré dans l'ordre mais il faudra réellement un bon mois pour que mon corps récupère. Il me conseille de manger beaucoup de viande.

Le soir je mange à nouveau des pâtes et ma chérie un sandwich. Nous passons notre soirée devant « L'âge de glace ». A ce sujet, et pour l'avoir expérimenté, je déconseille le visionnage de comédies, rigoler est certes bon pour le moral mais les secousses que ça engendre font mal au ventre lool.

La vieille

Izechiel et moi sommes unanime sur la gentillesse et la qualité des soins donnés par l'ensemble des infirmières, mais nous sommes aussi unanime concernant l'une d'elles en particulier, surnommé (presque) affectueusement : La Vieille ^^ De tout le personnel, c'est la seule personne que nous n'aimons pas. Ce n'est pas qu'elle soit méchante, disons plutôt qu'elle est lourde... très lourde.

Commençons par une description physique afin que les futurs patients puissent l'identifier : Elle n'est pas très grande, elle a les cheveux teint dans une drôle de couleur à mi chemin entre le châtain et le orange, les racines grises et c'est la seule à avoir plus de 50 (60?) ans, à porter des blouses tâchées et coupées en robe. Pour finir, elle parles quelques mots de français et ne cesse de dire « souperrr ».

Alors pourquoi lui avons nous donné un surnom si affectueux. Déjà, elle ne comprend rien, et non seulement c'est elle qui ne comprend rien mais en plus elle nous prend pour des cons. Genre, alors que nous optons pour des pâtes à la bolognaise pour le repas d'Izechiel, elle vient me voir 3 fois pour s'assurer que j'ai bien compris que les pâtes n'était pas pour moi, des fois que je ne me souvienne pas de ce que j'ai commandé ^^ Pour rester dans le registre de la nourriture, parce que je suis mince elle n'arrête pas de me faire des remarques, du style de dire que je suis à la diète quand je rend l'assiette encore à ¾ pleine d'Izechiel ^^ ou a vouloir m'enlever ma bouffe avant même que j'ai mangé vu que de toute façon elle est persuadé que je ne mange pas. Étant donné que je ne suis pas doté d'un troisième bras, je ne peut pas manger et donner la béquer à Izechiel en même temps (vu qu'il n'y a pas de table). Et le summum, elle a commencé à me caresser les mollets affectueusement dans son délire d'anorexie, j'ai eu fortement envi de lui dire le fond de ma pensé... Mais elle ne comprend rien du tout ^^' Rien que d'y repenser, ça me donne envi de me gratter :/

Une autre facette de notre Vieille adorée, c'est qu'elle est cracra ! Sa blouse est pas très nette, mais ses soins non plus. Dans le genre un peu glauque, elle vient vider la poche à urine pendant que je donne à manger à Izechiel, alors qu'il n'y a aucune urgence. Quand elle l'a vide elle en met partout, et je vous raconte même pas l'état de la cuvette des toilettes une fois l'opération terminée. Idem pour les drains, quand elle les a vidé elle a foutu du sang partout. Entre le sang et l'urine, j'ai déjà du nettoyer deux fois mes chaussures :/

Passons à la partie soins. Déjà comme elle ne comprend rien on en peut rien lui dire, donc même si quelque chose ne va pas, y'a qu'à attendre le changement d'infirmière. Elle est souvent accompagné d'une jeune recrue en formation, qui elle non plus ne comprend rien, à toujours l'air complètement à la rue (mais néanmoins, pleine de bonne volonté !) Ensuite elle est assez brute, à plusieurs reprises elle a mis des petits coups dans le si délicat nouveau service trois pièces (nonon je n'en rajoute pas :p) d'Izechiel. Et surtout, c'est une malade de la seringue ! Parmi ses soins, Izechiel à un cathéter au bout du pénis qui sert à injecter de l'eau à intervalle régulier pour humidifier le nouvel urètre. La vieille est la seule à y être allée avec une aiguille d'au moins 3 centimètres. En plus d'être parfaitement inutile, elle lui a fait super mal dès la deuxième fois. Du coup, elle s'est résigné à s'en passer.

Enfin, quand nous disons qu'elle est très lourde, c'est à prendre au pied de la lettre. Elle refuse de transmettre les appels téléphoniques dans la chambre. Elle prévient qu'il y a un coup de fil qu'une fois sur 15 et trouve ça plus pratique de me faire descendre à l'accueil plutôt que de faire sonner notre combiné. Surtout, le plus lourd chez elle, c'est qu'elle rentre sans arrêt dans la chambre, la plupart du temps pour rien. Elle ne fait rien à par tourner en rond. Et bien sur, elle laisse toujours les portes grandes ouvertes derrière elle, que se soit les toilettes (super propre et agréable là aussi) ou la chambre. Se lever 15 fois par heure pour fermer derrière elle, c'est franchement gonflant. Nous avons atteint l'apogée le second soir, alors que tout allait bien, que nous regardions tranquillement un film avant d'aller nous coucher. En 1h30 elle est venue 4 fois, soit tout les 20 minutes, pour vider la poche alors qu'il n'y avait pratiquement rien dedans, du coup à chaque fois on devait interrompre notre film.

Heureusement, je crois qu'à mon air elle a commencé à piger qu'elle me sortait pas les yeux, et a trouvé d'autres squats. Heureusement aussi que c'est vraiment une exception au sein de la clinique, toutes les autres personnes sont adorables. C'est peut être là la raison de notre fanatisme envers elle ;)

J+5

Le sommeil devient jours après jours plus profond. Nous nous réveillons à 9h. Voici aussi une des qualités de cette clinique et des soins, contrairement à la France, tant que vous vous reposez le matin personne n'entre en trombe dans la chambre pour vous jeter hors du lit et ouvrir toutes fenêtres en grand. Ma gorge continue à aller mieux, je bois moins et je peux me permettre d'avoir une position plus allongée.

Peu après le petit déjeuner, le professeur Perovic et son assistant arrivent dans la chambre. On va m'enlever 1 des 2 cathéters du pénis et on va virer le dernier drain, celui de la liposucion. Cool des tuyaux en moins, mais moins cool : je vais passer un sale quart d'heure !

Première opération : l'assistant clampe le tube du drain et coupe simplement avec une lame de bistouri le reste du tube. Voilà je n'ai plus la poche de récupération du sang mais j'ai toujours le tube qui sors d'une dizaine de cm. Pour le moment il ne fait pas plus.

Deuxième opération : on va m'enlever le cathéter qui tient par le point au milieu de mon gland. Vous savez celui qui me fait mal uniquement si je le regarde ^^'. Par anticipation, je chope et serre fort les barreaux de mon lit et mort un bout de mon oreiller. On me touche le pénis, ça fait mal mais rien d'insupportable. A peine le temps de stresser que c'est fini. Je suis le premier surpris à avoir eu si peu mal. L'assistant plaisante avec moi en me disant qu'il faut pas stresser, c'est un gentil. Je sais bien qu'il ne veut pas me faire mal mais c'est une réalité : les soins post-opératoire ça fait mal et j'ai déjà pris cher avec le retrait du drain de la vaginectomie il y a seulement 2 jours.

Une fois tout cela terminé, on m'annonce que je peux prendre une vraie douche ! Enfin ! Niveau corps et grâce aux soins de ma chérie ça va, je ne me sens pas spécialement sale mais les cheveux !!!!!! Les docteurs et infirmières nous laissent tous les 2 nous débrouiller pour la douche, ce qui nous convient parfaitement. Ils nous disent qu'ils reviendront après pour finir d'enlever le tube restant du drain.

Pour aller à la douche, je vais devoir monter quelques marches. Niquel j'y arrive très bien. Je rentre dans le bac de douche et la sensation de l'eau sur mon corps est vraiment agréable. Ma chérie me nettoie tout en douceur car je ne peux le faire tout seul sauf les bras et le torse. Comme Carmelle l'a déjà raconté la plomberie de la clinique a quelques problèmes. On fout de l'eau partout et le sol devient glissant. Carmelle pars donc rapidement demander une paire de babouche en éponge à une infirmière pour qu'il n'y est aucun risque que je glisse et tombe. Cela fait longtemps que je suis debout et je fatigue, nous regagnons vite la chambre. Je suis ravi de cette douche et de sentir mes cheveux tout propre. Si ma chérie n'avait pas été avec moi, c'est une des infirmières qui aurait due venir avec moi. Je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas vous rendre à une opération de ce style seul. Être deux est vraiment un plus énorme pour la convalescence.

Quelques minutes après que j'ai retrouvé mon lit, les docteurs reviennent. Ce coup-ci, c'est parti, on va retirer le tube du drain. Je m'accroche de toutes mes forces et mort à pleines dents mon oreiller, on a beau me dire que ça va aller, moi je sais bien que ça va faire mal et c'est rien de le dire. Ma chérie vient à mes côtés. L'assistant coupe les points qui maintiennent le tuyau en place. Il m'appuie sur le pubis et tire le tube. La douleur est horrible, je suis à la limite de crier, je mors mon coussin, je sens la main de mon amour sur le front. On me dit que c'est bientôt fini mais non, on repart de plus belle. On m'appuie à mort sur le pubis et on fait glisser la main pour finir d'expulser le sang. Les secondes m'ont paru des minutes entières. A chaque instant je me disais c'est pas possible, ça ne va jamais finir. J'ai plus de souffle, je suis exténué. Je transpire, j'ai un peu de mal à retrouver mes esprits mais c'est fini. Enfin pas tout à fait.

Pendant quelques jours de plus, je vais devoir avoir un pansement compressif pour finaliser le résultat de la liposuccion. Et vas-y que j'appuie encore la dessus mais ça va, ça fait pas trop mal. Me voilà donc avec mon nouveau pansement, il me reste en fait les 2 sondes urinaires, la sus-pubienne et celle dans l'urêtre. Je dois poursuivre l'humidification du pansement et de l'urètre au sérum physiologique durant 2 jours et prendre des antibiotiques en cachet : du Cedax à raison de 1 par jours pendant 10 jours et du Orvagil (3 par jours pendant 8 jours environ). Je dois payer mes boites de médicaments que les infirmières sont allées chercher pour moi à la pharmacie (Apoteka en serbe ;) ). J'en ai pour environ 3000 dinars soit un peu moins de 40 €.

Tout est confirmé pour notre sortie de la clinique demain. Il est clair que je n'aurais pas pu sortir aujourd'hui, j'ai trop dégusté avec le retrait du drain. Toutefois, la clinique commence à nous peser. Nous n'avons pas mis le nez dehors depuis près d'une semaine et nous n'avons pas de fenêtre avec vu sur l'extérieur. Nous en perdons un peu la notion du temps et des jours. Il nous tarde d'être à demain.

Si cela fait une semaine que nous n'avons pas vu le soleil, cela fait aussi une semaine que je vis en tant que nudiste. Il va bien falloir que je m'habille malgré les tuyaux restant. Je passe donc un caleçon très large que j'avais acheté avant l'opération spécialement pour cela (j'en avais acheté une petite provision en prenant 1 à 2 tailles de plus que ma taille normale) et ça va je supporte bien. Ça me fait drôle de me voir avec des fringues lol, j'arrive même à me poser le draps dessus sans avoir recours à l'arceau :) .

Le reste de la journée fut très calme et rythmée par notre petit train-train des repas et des vidéos sur l'ordinateur.

Au moment du coucher, je suis étonné de ne pas avoir de poche pour la nuit comme convenu. Je continue à me lever toutes les heures, voir 1h30, et si je dois faire ça toute la nuit ça ne va pas le faire du tout. Nous allons donc voir l'infirmière mais personne ne lui a parler de cela et elle en conclue que je n'en ai pas besoin. Je suis inquiet et ma chérie aussi, nous convenons tous les 2 de gérer la crise ensemble. Chaque fois que la sensation d'avoir pipi me réveillera, je dois la réveiller aussi. Avec la fatigue je pourrais me sentir mal et pire : tomber. N'oublions pas que j'ai actuellement l'aisance d'un cachalot sur le sable ^^'. Rendez-vous demain matin pour le bilan de cette nuit qui m'angoisse....

J+6

Ma dernière nuit à la clinique ne fut pas des plus reposantes :(. Telle une horloge je me suis levé et réveillé Carmelle pour me rendre au toilette toutes les heures. C'est donc très fatigué que nous nous levons et prenons le petit déjeuner. L'infirmière qui vient prendre la relève s'excuse auprès de nous car j'aurai bien du avoir une poche pour la nuit. C'est pas grave, ce qui est fait est fait et nous avons bien géré la situation. Dés que le professeur sera passé nous pourrons quitter la clinique. Je suis ravi mais aussi inquiet. Il va falloir faire de la voiture et rester habiller un bon moment ^^'. Le contact du tissus ne m'est pas agréable à cause de la sonde urinaire que j'ai dans le pénis. Le tube est assez rigide et quand le caleçon appuie dessus ou le coince, ben ça fait mal et me provoque de petits saignements qui, en séchant, font des croûtes et ce n'est pas très agréable.

C'est en milieu de la matinée que le professeur Perovic et son assistant le Dr Djinovic viennent pour une dernière oscultation et confirmer ma sortie. Ils me prodiguent aussi les derniers conseils et le planning des jours à venir. Je devrai les revoir au moins une fois avant mon départ, ils me donnent leurs numéros de téléphone portable et je dois leur communiquer le numéro de ma chambre dés mon arrivée. Bref, on reste en contact, je n'ai à m'inquiéter de rien. On nous donne 4 poches à urine pour les nuits à venir. Je dois prendre 2 antibiotiques différents : du Cedax (1 gélule par jour) et du Orvagil (3 fois par jours) le tout pendant 10 jours. Il nous faudra aussi assurer l'humidification du pansement et de l'urètre pendant 2 jours de plus.

Voici le "robinet" par lequel je fais donc pipi pour le moment, il me suffit d'enlever le bouchon rouge et l'urine s'écoule sous la forme d'un filet trés mince. Du coup il faut pas mal de temps pour faire pipi ^^. Pour la nuit il suffit de clipser le tuyau avec le bidule blanc, d'enlever le bouchon rouge et de brancher la poche. Rien de compliquer ;)

Carmelle s'affaire pour boucler nos bagages et m'aide à m'habiller d'un pantacourt et d'une chemise. Pendant ce temps là, on nous prépare la note pour le séjour de ma chérie à mes cotés à la clinique. Nous sommes restés une nuit de plus, donc la facture se monte à 350€. Je demande à régler en carte VISA vu qu'ils ont une machine. On me dit que comme je suis étranger, ils peuvent pas ma prendre la carte... ouais.... bref pas grave, je demande combien ça fait en dinars pour aller au distributeur mais ils ne veulent pas de dinars.... ben voyons... bref bref bref pas grave, je veux sortir de la clinique au plus tôt. On m'explique que je dois aller à l'intérieur d'une banque pour récupérer des euros. Vu que de toute façon je devais aller à la banque, un peu plus ou un peu moins, c'est pas grave. Je payerais juste un peu plus de frais bancaire.

Sûr de moi, et peut-être aussi par défi pour savoir de quoi je suis capable, me voilà parti avec Carmelle jusqu'à la banque que nous avions repéré lors de notre arrivée. Après avoir descendu tous les escaliers tout seul et sans encombre, qu'il est bon de voir enfin le soleil et de retrouver l'air libre ! Il nous faudra tout de même un moment pour que nos yeux s'habituent à nouveau au soleil et arrêtent de nous faire un peu mal. Il fait très chaud mais il y a un peu de vent qui rafraîchi un peu. Je marche très lentement mais je marche, faire des petits pas est la seule solution pour moi mais c'est extrêmement fatiguant. Nous n'avons que 300m à faire mais cela me semble le bout du monde. Je n'ose pas penser au retour ^^'. Au prix de beaucoup d'effort nous touchons au but ! La banque est là :) nous rentrons et demandons 350€, je montre ma carte VISA mais on me dit non. Arffff il faut qu'on retire 28000 dinars pour ensuite les changer en euros ^^'.

Tout est bien qui fini bien, entre temps j'ai pu m'asseoir dans la banque le temps des transactions et j'ai récupéré des forces. Nous repartons à la clinique, je commence à fatiguer surtout après la nuit que j'ai passé, mais l'optique de l'hôtel me motive au plus haut point :). Quand je marche, je ressens de la gêne due aux testicules et aux tubes, j'ai aussi des points des 2 cotés au niveau de l'aine. Tout cela ne facilite pas la marche et je ressens comme des brûlures.

De retour, nous payons donc la facture du séjour et on me fourni aussi divers papiers médicaux concernant ma transfusion sanguine. Une fois nos bagages dans le hall, la secrétaire nous appelle un taxi. Moins de 2 minutes plus tard, une LADA d'au moins 30 ans s'arrête devant la clinique ^^'. Le premier contact avec la circulation belgradoise ne fut pas triste, c'est l'anarchie sur les routes ! Tout le monde s'arrête n'importe où, alors on passe sur les rails des tramways voir sur le trottoir au besoin. De plus notre magnifique Lada n'a quasiment pas de frein ^^', bien que les ceintures de sécurité ne soient pas obligatoire, nous trouvons plus sage de les mettre tout de même lol.

Après quelques minutes et avoir pu apercevoir un peu la ville, nous arrivons à l'hôtel. La course nous coûte 400 dinars. Je supporte assez bien d'être assis en voiture, ce n'est ni confortable ni inconfortable bref c'est pas le pied mais ça va plutôt bien :). Je commence tout de même à fortement ressentir la fatigue de cette nuit et des dernières heures. Je transpire beaucoup, je dois refaire un peu de fièvre à cause des efforts.

L'hôtel est superbe et la chambre également. Nous y reviendrons plus en détail dans un autre message. Le reste de la journée sera consacré à un repos bien mérité. Je me déshabille pour me mettre à l'aise et récupérer. Je me rends compte alors qu'un morceau de compresse est venu se mettre à l'entrée de l'urètre. Avec les légers saignements dûs à la marche et qui ont séché, j'ai des fils coincés dedans !!! Pas de panique, on découpe la compresse, puis on humidifie le tout avant de retirer très doucement les fils 1 à 1. Avec toutes ces émotions, nous avons tout simplement oublié le repas de midi. Nous nous rattraperons le soir au restaurant :p. Un membre du personnel nous conseille un petit restaurant à 2 rue de l'hôtel : le CIGA, on nous imprime même le plan pour nous y rendre. Pour moi cela représente une sacré marche de nouveau mas nos efforts sont largement récompenser car le restaurant est très beau et cerise sur le gâteau, une partie de la carte est traduite en français :) . Il y a certes des imperfections comme les « oiagnones » au lieu des oignons mais c'est plus rigolo d'autre chose :) . Nous prenons du porcs aux « oiagnones ». Au bout d'une demi-heure toujours pas de plat, je commence à sérieusement fatiguer, les chaises sont confortables mais ce n'est pas suffisant. Je demande au serveur de faire activer un peu les choses à cause de ma situation. Quelques minutes après nous sommes servis et c'était tout simplement délicieux et très copieux !!!! :p et pour seulement 1200 dinars.

Je souffre beaucoup sur le retour qui me semble interminable. Toutefois, je suis ravi de cette journée j'ai des courbatures aux jambes et un peu de fièvre. Je sombre rapidement dans un sommeil profond et réparateur.

L'Hôtel Mr President

Pour le confort d'Izechiel, nous avions réservé plusieurs semaines à l'avance un hôtel de Belgrade qui semblait très confortable et bien placé. Grâce à internet, nous avons pu bénéficier d'un tarif très avantageux pour 6 nuits dans un hôtel 4 étoiles, qui d'après les photos, ressemblait bien au genre d'hôtels dont nous rêvions.

Nous voilà donc en début d'après midi du 9 juillet, près à rejoindre l'hôtel Mister President, dont la particularité est d'avoir dans chaque chambre, le portrait d'un président ayant marqué l'histoire, en bien comme en mal. En dehors de ça, c'est un hôtel plutôt récent et moderne. Notre choix a été aussi motivé par la présence du wifi dans toutes les chambres, ce qui est bien pratique pour donner des nouvelles, surtout vu la complexité pour joindre quelqu'un par le téléphone serbe ^^

Enfin, alors que nous commencions sérieusement à étouffer dans notre chambre de clinique, nous voilà déposé en taxi devant la porte de l'hôtel. Alors que le trottoir abrite ce qui semble être un bar, la porte toute en verre et une statue qui a un air de Predator nous accueillent.

A peine rentrés dans le hall, que nous tombons déjà sous le charme. Tout de suite à notre gauche, en bas de quelques marches, se trouvent un bar aux fauteuils en cuire qui ont l'air très confortable, et une déco à base de sculptures en fer comme celle de l'entrée représentant toutes sortes d'animaux, et des visages sculptés dans la pierre. Tout de suite après, se trouve la réception avec un comptoir noir d'un style plutôt moderne. Et juste au dessus de nos têtes, la salle des petits déjeuner et son magnifique piano à queue. Petite particularité au dessus des ascenseurs : un sphinx géant au mur, toujours fait dans cette sorte de métal recyclé qui abrite une horloge ( et que je trouve vraiment joli dans le style).

Trêve de blabla, nous tendons notre réservation et nos passeports et filons vers notre chambre ! Arrivé au 3ème étage, nous partons vers la droite direction le numéro 307 ! Le couloir est dans des tons marrons et chaque numéro de chambre est éclairé par des led changeant sans cesse de couleurs (difficile à décrire pour une non spécialiste en électricité :/ ). Enfin, arrivé devant notre porte, premier problème : la carte ne fonctionne pas et notre chambre ne s'ouvre pas :( Nous sommes tous les deux crevé par la nuit, le vieux taxi et la banque. Izechiel n'avait pas parcouru autant de distance depuis son opération.

Je cours à la réception régler le problème, et nous voilà enfin près à entrer dans cette chambre qui, depuis la clinique, avait un petit goût de paradis ! Et nous n'avons pas été déçus ! Bien sur chacun ses goûts, mais pour nous cette chambre était vraiment parfaite.

De suite à notre gauche, une meuble pour ranger nos vêtements contenant également un mini bar, une bouilloire, des verres, des tasses et un assortiment de thés et de cafés. A droite, la salle de bain ! Et oui, je compte bien m'étendre sur la salle de bain, merveilles parmi les merveilles, surtout après une semaine passé avec une douche qui fuie voisine d'une salle d'opération lol

Aux risques d'être redondante : la salle de bain est magnifique ! Le sol carrelé couleurs crème et doré est chauffé, et les murs sont en petit carreaux marron et cuivré. Le tout laisse une ambiance très cosy et... sexy (manque de bol !). La douche est immense, on pourrait y rentrer à 4 sans se marcher dessus, et le lavabo, en porcelaine et métal, se marrie bien avec l'ensemble. Et les toilettes ben... c'est des toilettes ^^ C'est la salle de bain de mes rêves (oui je suis une pouffe :p). Elle serait plus que parfaite s'il y avait deux évier et une baignoire, mais bon, faut pas pousser non plus ;)

Passons à la chambre. Elle est aussi dans un dégradé de marron et beige, le tout étant harmonieux et très intime. Il y a un bureau, une lampe pour le-dit bureau et une chaise, bien pratique pour poser un ordinateur (sauf quand on l'inonde de bordel en tout genre comme nous l'avons fait ^^). Le reste est plutôt épuré, un pouffe lol une grande lampe en tissus, un immense lit qui devait faire à peu près 1m80 de large ! La taille du lit m'a bien rassuré, j'avais peur de dormir avec Izechiel de bouger durant la nuit et de lui faire mal. Mais vu la taille du lit, tout s'est très bien passé. Nous pouvions installer l'ordinateur entre nous deux pour regarder nos précieux épisodes de Desperate Houswives tout en ayant toujours bien assez de place pour nous installer confortablement à l'aide des 8 différents coussins à notre disposition ^^ Bref, un vrai bonheur. Et depuis, je dois dire que je rêve de posséder un lit de cette taille (mais ça c'est pas pour demain :'( )

Enfin, comme annoncé au début de ce message, juste au dessus du lit, le portrait d'un président. Nous sommes tombé sur Richard Nickson. Nous étions surtout content de ne pas tomber sur un dictateur, je pense que nous aurions été gênés ^^

Pour conclure, cet hôtel a vraiment répondu à toutes nos attentes, à l'exception du « restaurant » annoncé par le site. En fait, il s'agit du bar sur le trottoir devant l'hôtel, qui sert, selon les jours, des pizzas (mauvaises), des omelettes et des croques monsieur. Ils ne servent mêmes pas de glaces à part des cornets en gros, et pour clore le tout, le service y est très long. Bref, à déconseiller, mais heureusement il y a d'autres façon de se nourrir à proximité ;)

J+7

C'est notre premier réveil à l'hôtel, et j'avoue que ça fait du bien ! J'avais un peu peur de dormir ensemble, peur de trop bouger au lit et de lui faire mal, mais le lit est tellement grand que ça ne pose aucun problème, et je fais attention lorsque je bouge. En résume, nous avons passés une bonne nuit, malgré que chacun de nous se soit réveillé à plusieurs reprises pour des raison de température ambiante ^^'

Nous nous sommes finalement éveillés à 9h passé, et nous nous sommes vite préparé pour aller prendre le petit déjeuner avant les10h fatidiques. J'ai qu'un seul avis à émettre à ce propos c'est que le petit déjeuner de cet hôtel déchire ! Il y'en a pour tous les gouts : fromages, charcuterie, légumes, fruits, céréales, viennoiseries, pâtisseries serbes, œufs au plat, omelette et j'en passe. Un vrai régale :p

Vu la journée mouvementé d'hier, nous décidons de passer une journée tranquille à nous reposer et nous détendre. Mon malade préféré supporte encore mal le port du vêtement, cette journée à rester enfermé lui permet de retrouver son nouveau mode de vie préféré : le nudisme ! En plus, le frottement de la sonde du au mouvement n'est pas des plus agréable et lui faire perdre un peu de sang. Bref, il mérite bien un peu de repos ;)

Nos seules escapades en dehors de la chambre étaient dicté par l'appel de nos estomacs :D A midi nous avons voulu tenté le snack en bas de l'hôtel, ce n'était franchement pas terrible. Il n'y a quasiment pas de choix et le plaisir gustatif n'était pas au rendez-vous, même pour des choses aussi simple qu'une pizza et des croques monsieur ^^ Nous nous sommes rattrapés en nous achetant des glaces types magnum local à emporter (et de l'eau fraiche au passage, c'est quand même 3 fois moins cher que celle de l'hôtel ;) ).

Après avoir encore bullé un bon moment, Izechiel a testé la grande douche de notre salle de bain. C'était vraiment agréable de pouvoir rentrer à deux sans se marcher dessus, puisqu'il a encore besoin de mon aide, et de ne pas noyer la pièce sous 2cm de flotte parce que tout fui (non je ne suis pas encore remise de la tuyauterie de la clinique :'( )

Enfin, nous sommes a nouveau sorti pour aller chercher de la nourriture, pour changer ;) Nous avons opté pour une sorte de sandwicherie à quelques mètre de l'hôtel. Nous avons pris à emporter deux hamburgers serbes. C'est un steak haché de viande de bœufs et d'agneau mélangé dans du pain pita et le tout cuit au feu de bois. Ensuite, on choisi soit même ce que l'on veut y mettre parmi un large chois (oignons, mayo, ketchup, moutarde, épices, salade et d'autres trucs que je ne connais pas). Accompagné d'un bon coca bien frais, c'était vraiment délicieux et copieux le tout pour une somme modique. Et pour conclure ce repas, nous nous sommes acheté des pâtisseries serbes :)

En somme, rien de particulier à signaler pour cette journée à part que nous nous sommes goinfrés toute la journée ;)

J+8 - Knez Mihailova

Après la journée de repos d'hier qui m'a fait le plus grand bien, je me réveille sur les coups de 7h mais le vrai lever ne sera que vers les 9h pour nous rendre à 10h à un fastueux petit déjeuner :p . Une fois de retour à la chambre, je m'accorde encore un peu de repos avant de partir faire enfin un peu de tourisme à Belgrade ! Je suis impatient, très impatient. Bien sûr ça ne sera pas vraiment du tourisme mais d'avantage une balade dans la plus grande rue commerçante de Belgrade : Knez Mihailova . On veut aussi faire quelques achats souvenirs :).

La balade aura durée plus de 2h avant que nous fassions une halte dans un café prés des fontaines pour nous reposer et nous rafraîchir. Il fait vraiment très chaud (plus de 35°C ) et la marche m'a bien fatiguée mais nous sommes très heureux de cette sortie. La rue est splendide et nous avons trouvés pleins de chouettes trucs à ramener :). Après la pause, nous avons repris un taxi pour rejoindre l'hôtel.

Une fois dans la chambre, le contrôle température est sans appel : j'ai de nouveau un peu de fièvre, il me faut du repos. Nous décidons de ne pas sortir ce soir et de manger une nouvelles fois des hamburger serbes qui sont vraiment super bon :p. Après le repas et avec la fatigue, j'ai ma première baisse de moral. J'ai très envi de sortir, de visiter etc mais mon corps ne suit pas et je vis mal cette « diminution » :(

Demain, nous repartirons pour une nouvelle balade aussi nous décidons de nous coucher de bonne heure. J'ai beaucoup de courbatures et la jambe droite toujours largement plus faible que la gauche. Cette différence entre les 2 jambes m'oblige à compenser avec le dos et mes reins prennent cher ^^'. Par moment, je suis obligé comme certaines femmes enceintes, de me tenir le dos lool. Ma gorge me joue encore quelques tours mais je sens que ce souci sera bientôt définitivement du passé, il aura tout de même fallut une dizaine de jours pour régler cela.

Il me tarde demain et de sortir à nouveau pour découvrir cette ville si proche des notre et si différente, tant pis pour la fatigue :)

J+9

J'ai très bien dormi cette nuit et nous nous levons à 8h. Nous sommes samedi, je dois téléphoner à la clinique pour convenir d'un rendez-vous avec le professeur. Avant cela, il y a d'autres priorités : une bonne douche et le sacro-saint petit déjeuner :p. La douche est quasiment parfaite pour moi, il n'y a rien à enjamber pour y aller et beaucoup de place. Par contre le pommeau de douche est fixé en hauteur. Je ne supporte pas d'avoir trop de pression et trop d'eau qui coule sinon ça me fait mal. Du coup c'est un peu délicat pour le lavage de l'entre-jambe et des jambes mais on s'en sort.

Après le petit dej' j'appelle la clinique qui n'a pas de rendez-vous à me confirmer. On me répond qu'ils vont contacter le professeur et qu'on me rappellera ensuite. J'ai curieusement plus de difficultés avec l'anglais au téléphone qu'en face à face, mais on arrive tout de même à se comprendre. Un peu plus tard, je reçois un appel du professeur qui me dit qu'il passera me chercher et que je dois me tenir prêt dans le hall de l'hôtel à 11h.

En effet, le professeur lui-même et son chauffeur nous amènent dans leur clio. Nous n'allons pas à Beoklinika mais dans un autre centre médical «Medical centar ». En arrivant, je constate que le cabinet médical est au premier étage sans ascenseur ^^' super.... Quand il faut y aller, faut y aller. Je m'en sors bien, mieux que je l'aurais cru :). Une fois arrivée, nous nous posons dans une salle d'attente bondée. Nous n'avons pas longtemps à attendre, le professeur me dit de le suivre dans une salle d'examen et de me déshabiller. Ma chérie m'aide et je m'allonge.

Ce coup-ci pas d'oreiller à mordre... juste de quoi m'accrocher au dessus de ma tête... Il commence à m'ausculter et à me toucher le pénis. Ça fait mal mais c'est rien par rapport à ce qui m'attend. J'ai des points à la base du pénis (4) et d'autres dans l'aine (je sais pas combien). Ils ne sont pas resorbables et leur but était d'éviter tout risque de rétractation du pénis, il va falloir les enlever maintenant. On va aussi m'enlever le pansement compressif et m'en faire un autre plus léger.

Dire que j'ai eu mal lors du retrait des points est un euphémisme. Cela m'a arraché des cris et je ne suis pas vraiment d'une nature douillette. On me verse énormément de serum physiologique dessus pour apaiser la douleur et me calmer. Je suis tellement crispé que j'en oublie de respirer. Je transpire abondamment. Une fois les points retirés, on m'accorde quelques brèves secondes de repos puis on passe au pansement.

Il est vraiment sec, ça brûle quand il l'enlève. Je suis vraiment très sensible du pénis. C'est plutôt une excellente nouvelle mais sur le coup et la douleur, je m'en rend pas vraiment compte ^^'. Le professeur me dit que tout va bien, que c'est ok. Il me dit aussi que j'ai eu des érections. Comment il sait ça ? J'en sais rien, mais il est vrai qu'hier, j'ai ressenti de la « vie » à différentes reprises ;).

Le nouveau pansement est plus léger et ne comprime pas. C'est beaucoup plus confortable pour moi. Ne plus avoir les points dans l'aine aussi :) . Le professeur me prodigue alors tous les derniers conseils avant mon retour en France. Le pansement c'est pour 10 jours. Il me donne de quoi le refaire moi-même s'il y a besoin. Pour la sonde urinaire, le nombre total de jour idéal est de 25 ... Encore 14 jours.... il m'explique comment elle sera retirée. En fait, il faut aspirer avec une grosse seringue depuis l'un des embouts et tirer le tuyau tout simplement. C'est facile et avec l'aide d'une infirmière, c'est une formalité. Il me dit que ce ne sera pas douloureux mais je suis moins optimiste ^^'. Suite au retrait de cette sonde, je pourrai alors faire pipi normalement. Si au cours des 2 ou 3 premiers jours il n'y a pas de trace de fistule, alors je pourrais me faire retirer le cathéter suspubien. Si , malheureusement, il devait y avoir un souci de fistule, je dois leur téléphoner. On ne me laissera pas tout seul si une complication devait survenir, mais le professeur est vraiment confiant de ce coté là. Tout devrait rouler. Je dois continuer mes antibiotiques jusqu'à ce que les boites soit vides. Une fois toutes les sondes retirées je devrais faire du streching, c'est très important. Dans ce but le professeur va me faire parvenir par la poste une pompe dont les embouts sont adaptés à ma taille de pénis.

C'est complètement crevé que le chauffeur nous dépose à l'hôtel. Il va me falloir du repos pour me remettre de la douleur liée aux soins, dans les minutes qui avaient suivies, j'en avais perdu mon anglais et avait l'esprit relativement embrumé.

C'est la dernière fois que je vois le professeur, je l'aurai vu tous les jours en personne à la clinique et il aura été là pour tous mes soins post-op. C'est vraiment agréable de voir un médecin pareil qui opère partout dans le monde, fais des conférences, qui est une vrai référence en urologie et qui a su rester aussi simple. On m'a toujours impliqué dans tous mes soins, il a toujours pris le temps nécessaire pour bien m'expliquer les choses. Si seulement bon nombre de nos médecins français pouvaient prendre exemple !

Malgré mon besoin évident de repos, nos projets de sortie touristique ne sont pas annulés et le reste de la journée sera plus festive mais je vais y revenir ;)

J+9 - Kalemegdan

S'il y a un lieu qu'il ne faut pas rater à Belgrade c'est Kalemegdan ! Il s'agit d'une forteresse du 14ieme siècle qui domine toute la ville et se situe à la jonction entre la rivière Sava et le Danube. La forteresse est entourée d'un grand parc avec des arbres magnifiques.

Nous sommes partis à 16h mais la chaleur est caniculaire, heureusement que Carmelle a su me retenir car je serai parti dés 14h si j'avais pu loool. Oui, je suis un impatient :p . Nous faisons des poses sur les bancs du parc mais je veux absolument aller jusqu'en haut et profiter du panorama :).

Nous ne sommes pas déçu, c'est vraiment très beau ! Les images valent mieux qu'un long discours :)

Sur le retour, je suis vraiment exténué mais il me faut bien retraverser le parc dans l'autre sens. Nous n'avons pas le choix. Nous décidons que nous allons aller jusqu'à un petit restaurant que nous avions repéré dans le parc pour y prendre notre repas. Mais il est loin ^^'. Chaque mètre me semble une distance immense. Le dos fatigue, la jambe droite fatigue... vivement qu'on arrive. C'est alors que le chauffeur d'un petit train pour touriste qui traverse le parc régulièrement s'arrête et nous fait signe de monter !!!!! Il y a vraiment des gens gentils :). Il nous dépose à proximité de notre restaurant c'est parfait :).

Le restaurant a un terrasse magnifique, ombragée et avec des fauteuils extrêmement confortable. C'est l'idéal pour nous :) . On nous amène la carte mais tout est en Serbe ! Comment allons nous choisir ? Plouf-plouf ? Pile ou face ? Le hasard a justement placé à la table voisine 2 dames qui parlent français. Je saisie cette chance et leur demande de l'aide pour la carte. Ce fut une rencontre vraiment agréable et enrichissante. La dame nous a aidé à choisir nos plats typiquement serbe le leskovacka muckalica (du porc mariné avec des poivrons) et le karadordeva smicla (un roulé de porc au fromage). Elle nous parle aussi d'un dessert, mais les plats sont tellement copieux, qu'il est rare d'avoir assez de place ^^' pas la peine non plus de prendre une entrée.

Le service est très long mais tant pis c'est l'occasion de discuter avec cette personne de la Serbie. En faite, cette dame était partie en France pour fuir la guerre et y est restée pendant 28 ans pour rentrer finalement définitivement dans son pays il y a seulement quelques mois. C'est vrai que le pays et la ville portent beaucoup de stigmate de la guerre. Les immeubles éventrés paf les bombes ne sont pas rare.

Finalement nos plats arrivent et la dame nous quitte. C'est très bon surtout le porc au poivron :p, le rouleau est plus fort en goût. Bref nous avons passé une très bonne après-midi/début de soirée. Je demande l'addition et là surprise, il y a des trucs en plus que ce que nous avions commandé... le serveur vient et me dit que le supplément c'est le pain (la pita) ^^'. Bon, nous ne sommes pas vraiment habitué à payer le pain au restaurant mais bon, on paye, en râlant un peu j'avoue lol. Le gars vient chercher les billets mais ne ramène pas la monnaie.... je l'appelle et lui dit de ne pas oublier ma monnaie. Il est visiblement énervé. Il avait directement considéré cela comme son pourboire et puis quoi aussi. Un pourboire ça se mérite et là le coup du pain c'était un peu too much. Il est vraiment énervé, et du coup pour ce la jouer grand prince, il me rend 10 dinars au lieu des 5 qu'il me doit... Le principe m'a fortement déplut et c'est sans scrupule que je prend mon billet et que nous partons vers les taxis.

Nous sommes ravis de cette journée et de tout ce que nous avons vu et mangé :). La soirée se termine par un film et le sommeil ne tarde pas à venir. Demain j'espère que je serais pas trop fatigué car j'aimerai sortir à nouveau :)

J+10 - La cathédrale Saint Sava

A peine réveillé, déjà fatigué. J'ai des courbatures partout. Le repos s'impose surtout que demain il va falloir assurer avec les 10 heures de voyage de retour. Je peux rester assis plus longtemps tout en étant confortable, c'est encourageant.

Une fois n'est pas coutume, la chaleur est terrible, nous décidons de rester à l'hôtel jusqu'à 17h. Je tiens vraiment à faire une dernière visite dans Belgrade à la cathédrale orthodoxe de Saint Sava.

Nous avons pris le petit déjeuner sur le tard et la faim se fait à nouveau sentir vers 16h. Nous décidons qu'il est plus sage de manger un bout au snack de l'hôtel pour que je ne me fatigue pas et garde des forces pour la balade, et nous avons envi d'une bonne glace pour nous rafraîchir :p

Après nous être installés à la terrasse et avoir attendu un bon moment, la serveuse arrive et je lui demande la carte du snack pour choisir une glace. Elle me répond qu'il n'y a rien sur la carte, ils ne vendent que des cônes.... bon ok... on s'en va, on trouvera quelque chose d'autre ailleurs. Vu que je suis habillé, nous décidons de nous rendre à la cathédrale maintenant.

Le taxi nous dépose juste devant. La cathédrale est très belle, toute blanche et tellement différente des nôtres. Nous hésitons à rentrer et faisons d'abord un premier tour du bâtiment. D'autres touristes pénètrent dedans alors nous suivons le mouvement.

Malheureusement, quasiment tout l'intérieur est en rénovation. Tout est à refaire. Les moulures sont disséminées ici et là, le mobilier à disparu et il ne reste que quelques icônes entourées de chandelles laissés par des fidèles. Le cathédrale, et surtout le dôme central, est très haute. Quand je le regarde cela me donne légèrement le vertige. Il n'y a aucune peinture au plafond, les renforts de béton recouvrent tout.

Autant à l'extérieur on cuit sur place, autant l'intérieur est d'une fraîcheur étonnante. Il y a aussi de la musique religieuse, nous nous asseyons un moment pour contempler et aussi me laisser le temps de reprendre des forces.

Je n'ai pas énormément marché mais je suis faible. Les courbatures et la fatigue sont trop fortes. Nous traversons le parc qui entoure la cathédrale en 2 fois. Nous faisons une pause à l'ombre à coté d'un marchand de glace auquel nous ne résistons pas :p . En Serbie, il y a des petits marchands de cônes glacés un peu partout, c'est une des petites particularités du pays.

Après cette pause gourmande, nous rejoignons une rue et attendons un taxi. C'est une autre caractéristique de la ville : il y a un nombre incroyable de taxi. On en trouve partout et facilement. Le prix des courses est vraiment abordable.

Il me tarde de rejoindre la chambre. Je suis crevé et j'ai mal aux testicules, elles brûlent. Je voudrais amener ma chérie au resto ce soir, celui où on avait mangé le premier soir de notre arrivée à l'hôtel mais elle me résonne (difficilement, je suis une vrai tête de mule ^^' ) et nous optons pour une pizza au snack de l'hôtel.

De retour au snack après notre glace ratée de l'après-midi, je demande la carte pour manger à la serveuse qui me dit que le dimanche y a rien à manger !!!!! Alors là , bravo ! Quel dommage que cet hôtel n'est pas un vrai restaurant dans son enceinte, il serait vraiment parfait, mais là, c'est un gros point faible.

Du coup le resto est de nouveau d'actualité mais je dois vite me rendre à l'évidence, mon corps ne supportera pas la route. Comme dernier repas en Serbie, nous finissons par reprendre les fameux hamburgers serbes toujours aussi délicieux :p .

Demain nous partons, j'ai pas envi. J'appréhende un peu le voyage et puis j'aurai aimé avoir plus de temps pour découvrir la ville et les serbes. Je n'ai pas à me plaindre, nous avons déjà pu faire pleins de choses, et à la sortie d'une opération comme celle que j'ai eu c'est vraiment exceptionnel :)

J+11 - Le retour en France

Autant l'aller s'est passé tranquillement, autant le retour de Serbie à été une véritable épopée qui aura laissé quelques cadavres sur son passage. Tout d'abord, retour sur la matinée. Nous nous sommes tranquillement levés vers 7h30, puis nous avons pris un bon petit déjeuner bien copieux. Tout se présage plutôt bien mis à part que depuis 2 jours j'ai un mal de dos carabiné, le genre que je n'avais pas eu depuis fort longtemps :( Une trentaine de minutes plus tard, retour dans la chambre où je termine de boucler nos valises qui étaient déjà presque prêtes :) Nous descendons à la réception vers 9h attendre l'assistant du Pr Perovic qui doit passer voir Izechiel une dernière fois afin de lui donner les dernières recommandations et la facture de l'opération.

Premier hic, il y a de la circulation et le Dr Djinovic sera en retard. Finalement, au bout d'une demi heure je remonte seule dans la chambre descendre nos affaires. Entre temps, l'assistant est passé et nous repartons avec tous les documents d'usages :) Le temps de payer (second hic, la carte bancaire a eu du mal de passer), et nous voilà dans un taxi en route pour l'aéroport à 10h30, soit 2 heures avant l'heure du décollage. Même avec le rythme de marche effréné d'Izechiel, nous devrions être largement à l'heure ;)

Nous arrivons au bout d'à peine 15 minutes à l'aéroport. La course nous coûte un peu moins de 1000 dinar. L'enregistrement pour notre vol est déjà ouvert, comme il n'y a pas grand monde, je dépose les bagages et Izechiel dans la file d'attente et part échanger ce qu'il nous reste de dinar. Vu le petit nombre de personnes, ça aurait pu aller très très vite. Mais bien sur, il a fallut que je tombe derrière une blonde qui n'arrêtait pas de râler (en serbe) et qui resta au comptoir de change pendant 3 décennies à peu près. Enfin, j'échange 1600 dinar contre 20 euros, et part rejoindre Ize avec comme dernier souvenir de la Serbie, 140 dinars lol

Lorsque je le rejoins, il est presque arrivé à l'enregistrement. Ces quelques trop longue minutes a attendre debout l'ont déjà pas mal épuisé, et c'est agacés que nous observons le couple devant nous qui a trouvé plus simple de prendre des rouleau adhésif pour momifier leurs bagages avant de les envoyer dans la soute, plutôt que de le faire chez eux ^^'

Enfin nos bagages sont enregistrés, et tout se passe comme une lettre à la poste. Bonne nouvelle pour moi, nos bagages font 2,5kg de plus qu'à l'aller. Ça ne fait jamais que plus de 35kg à me trimballer toute seule :/ Bref, l'aéroport de Belgrade est beaucoup plus petit que celui de Charles de Gaule, mais les mètres qu'ils faut faire sont déjà difficile pour Izechiel. Nous faisons le chemin en deux fois pour atteindre un café placé juste devant la porte de notre embarquement. Pour 100 dinars (contre 35 en ville les sagouins ! ) nous rachetons une bouteille d'eau et nous nous gavons de médicaments : antibiotiques pour chéri, antidouleurs pour moi qui ai toujours le dos en compote.

Nous embarquons enfin avec un peu de retard, d'après l'équipage à cause du défilé du 14 juillet à Paris qui a fait retarder tous les vols. Au final, nous décollerons avec 20 minutes de retard. Alors qu'à l'aller nous avions eu droit à l'équipe de volley du Brésil, cette fois c'est celle du Venezuela qui nous accompagne. Le décollage se passe plutôt bien, j'étais moins stressée mais il y a beaucoup de turbulence alors j'évite de regarder vers le hublot (ça tombe bien, j'ai pris la place du milieu et laissé le côté fenêtre à mon cher et tendre).

Une fois le cap des nuages franchis, le vol devient calme et moi aussi par la même occasion. Air France nous sert à boire, nous optons simplement pour de l'eau, et un déjeuner vraiment pas mauvais. J'ai dévoré mon plateau et fini celui d'Ize, ils comprenaient du taboulé au poulet, une brioche, un chocolat, et une part de tarte aux poires. A peine le temps aussi de se prendre la tête avec un américain juste derrière moi qui tenait mon siège presque plié en deux pour pouvoir lever ses vilaines grandes guibolles. S'il voulait bénéficier de plus de places que les autres et que les gens soit près à se casser le dos (déjà fait dans mon cas) pour lui et sa moche américaine amatrice de country, il n'avait qu'à prendre des 1eres classes :/

Je me laisse aller à somnoler quand on se rapproche déjà de Paris pour l'atterrissage. Le précédant ne s'était pas super bien passé, j'avais mal décompressé ce qui m'avait provoqué des douleurs abominable dans les oreilles et une migraine qui avait mis plusieurs jours à s'estomper. Mais cette fois, ce ne fut pas le cas. Mais à peine le temps de me réjouir d'ouïr correctement, que je suis prise de nausée ^^' J'essaye dans un premier temps de me contenir en soufflant comme un cheval pour tenter de me relaxer, quand je n'y tient plus et saisi fermement le sachet en papier destiné à vomir si besoin ^^ Je l'agite tel une aliénée sous le nez d'Izechiel pour qu'il me l'ouvre, lui arrache des mains et le place sous mon nez. Je me contente d'abord de respirer dedans quand deux nausées carabinées se font sentir. Je dois dire qu'à ce moment là, je n'aurais eu strictement rien à faire de vomir mon taboulé Air France sur mon voisin de gauche ^^' mais il n'en fut rien ! Mon mal (de l'air ?) a disparu à la seconde où nous avons touché le sol \o/

Nous attendons quelques minutes que les gens sortent de l'avion, nous sommes les derniers. Le temps de sortir du couloir et l'aéroport est déjà désert lol Des policiers demandent à voir nos passeports, et voyant les difficultés d'Izechiel pour marcher, nous accompagnent par un ascenseur pour une première descente en route vers nos bagages. Finalement, nous ne sommes pas les derniers à les récupérer, d'abord parce qu'on nous a fait prendre un raccourcis, ensuite parce qu'une valise verte, il ne faut pas 3h pour la reconnaître :p

Entre la récupération des bagages et l'arrivée jusqu'au quai de notre TGV, nous aurons emprunté plusieurs tapis roulant, pris 3 fois l'ascenseur, plusieurs escalators, un petit train et des mètres de marche à pieds à n'en plus finir. Nous espérions bénéficier d'un fauteuil roulant pour Izechiel, malheureusement, nous avons appris que cela se réserve plusieurs semaines à l'avance. Autant dire que ce périple à été très difficile. Nous avons mis pas loin d'1h30 pour atteindre le quai. En prime, une conne de la SNCF ma méchamment envoyer chier quand j'ai demandé s'il était possible d'échanger nos billets de TGV contre des 1eres classe pour qu'il soit un peu mieux installé. Ni bonjour ni crotte, je suis tombée sur une vraie saleté ! En prime, nos places ne portent pas des numéros côté à côte (mais le temps de m'en apercevoir et je n'ai pas le temps de retourner hurler, et elle ne nous les a même pas composter comme ça aurait du être le cas avec TGV air)

Enfin, nous nous plaçons à l'endroit indiqué pour monter dans notre wagon. Nous avions 15 minutes d'avance à peine, et c'est avec joie que nous voyons que nous ne sommes qu'à deux pas du bon emplacement. J'ai tout juste le temps de dire à Izechiel qu'on a fait le plus dur en traversant Charles de Gaule, quand le TGV arrive, et qu'on s'aperçoit que tous les wagons ont été inversé. Au lieu de nous retrouver devant, nous sommes tout au fond du quai, et nous avons 10 minutes pour rentrer dedans.

C'est la panique totale, tout le monde court en râlant comme des putois dans tous les sens. Je dis à Izechiel de monter là, et de faire le chemin en passant par l'intérieur du train, et je me dépêche pour rejoindre le wagon n°15. J'ai déjà couru une bonne route quand je m'aperçois qu'il y a deux trains collé l'un à l'autre, qu'Izechiel ne pourra donc pas me rejoindre de l'autre côté. Je commence à angoisser, et a avoir peur qu'il redescende du train en s'en apercevant et le rate. Tant pis, il n'y a presque plus personne sur le quai, je me mets à courir pour monter dans le Wagon 15 à temps, déposer mes bagages, et demander de l'aide à un contrôleur. J'ai les bagages et les sièges, chéri à le mauvais train mais les billets ^^

Le contrôleur me rassure, et m'explique patiemment que si je n'arrive pas à retrouver mon mari au prochain (et unique) arrêt chez Mickey, il s'arrangera en appelant les autres contrôleurs. Je place là où je peux mes bagages, aidé par un monsieur. Et je me ronge les sangs en attendant le fameux arrêt en me demandant si au moins, il a trouvé un endroit pour s'asseoir.

Enfin le train s'arrête, je descend aussi vite que je peux et court sur le quai en direction de l'avant du train. Je vois pleins de monde monter et descendre, et enfin j'aperçois Izechiel qui descend à son tour. Pas le temps de papoter, je le prend par la main et l'entraîne aussi vite qu'il est possible, malgré qu'il souffre incontestablement. Nous montons par la première porte juste à temps, et regagnions notre wagon tant bien que mal.

Nous nous retrouvons assis l'un en face de l'autre (après avoir éjecter des squatteurs qui n'avaient pas de place assise, le train étant archi plein), et Izechiel me raconte son expédition. Il avait donc descendu tout le train avant de s'apercevoir à son tour, qu'il n'était pas dans le bon. Lui aussi avait eu très peur que je ne sois pas montée. Il était alors reparti dans l'autre sens à la recherche d'un contrôleur en panique, fatigué et très énervé contre la SNCF. Pas encore réhabitué aux français, c'est en anglais qu'il râlait après les gens lol En tout, il a traversé le wagon 3 fois, non sans se prendre de bec avec quelques voyageurs mal poli, lorsque nous nous sommes retrouvés.

Nous nous reposons le reste du voyage et arrivons en gare de Lyon. Je jette nos bagages par dessus bord (le sac est passé à un cheveux des pieds d'une demoiselle ^^), et nous redescendons à la gare par l'ascenseur. Notre TER direction Grenoble part dans 45 minutes. Je vais acheter un coca, des twix et des chips pour gaver mon chéri au glucose, puis nous repartons sur le quai. Un couple m'aide à monter les bagages, et nous nous installons près de la porte, le train étant quasiment désert.

Cette partie du voyage se passe calmement, mais à cause des différentes courses et des bagages à se trimballer, nous sommes tous les deux physiquement épuisés. Nous arrivons à la gare de Grenoble où il n'y a ni ascenseur, ni escalator. Je dois soulever les deux bagages à travers les escaliers pour atteindre l'arrêt du tram. Heureusement, un monsieur nous sentant en difficulté vient là aussi nous aider, et dépose nos valises jusqu'au dessus des derniers escaliers. Nous sommes le 14 juillet, et je redoute l'affluence dans le tram malgré l'heure. Nous prenons un premier tramway qui doit contourner le centre ville, et cela se passe pas trop mal. Je reste debout, ça me fait du bien, et Izechiel est assis. Nous descendons pour faire correspondance, et cette fois, il y a énormément de monde à l'arrêt. Nous attendons 12 minutes, ce qui en l'état actuel paraît une éternité. Je profite de cette pose obligatoire pour redonner des anti douleurs à Ize qui n'en peux vraiment plus.

Lorsque le tram arrive enfin, je me jette dedans pour lui garder une place assise près de la porte, vu que nous descendons que dans 2 arrêts. Une famille, avec deux adolescentes aux alentours de 15 ans, se précipite sur les 4 places où je suis. Alors que je m'étais dit qu'en voyant l'état dans lequel se trouvait Ize, je n'aurais pas besoin de m'asseoir. Mais la mère de cette magnifique tribu me vole la place. S'en est trop, c'est la goutte d'eaux de trop de la journée. Je commence à m'énerver, les filles commencent à répondre mais en voyant notre colère, elles se contentent vite de regarder le sol. Je l'ai traite plusieurs fois de cons, que c'est pas possible d'être aussi con et que c'était infect que se soit les valide qui partent en promenade qui soient assis et les gens malade qui doivent rester debout. En plus, malgré mes 35 kg de bagage, je n'avais même pas pris de place pour moi ! Izechiel peste aussi, et finalement va s'asseoir dans un couloir étroit, avec une marche et bondé. Aucun d'entre eux n'a plus rien dit, je crois qu'ils se sont vraiment senti honteux (j'aurais préféré qu'il se sentent mal physiquement après quelques coups dans la gueule, mais c'est mieux que rien lol).

Enfin nous descendons, la 100aine de mètre qui reste a parcourir sont aussi difficile, même si l'énervement précédant nous a redonné un peu d'énergie. Nous arrivons, Ize remet l'eau en route, se déshabille et s'allonge enfin au lit. Je prépare vite fait des ravioles parce que nous mourrons de faim, il doit être pas loin de 23h ! Nous nous sommes endormi à minuit passée. Cette journée à vraiment été difficile, et nous aurions préféré avoir les conditions de voyages idyllique comme à l'aller, mais malheureusement tout s'est passé de travers :/ Enfin, nous sommes arrivés entier, c'est la le principal, et nous avons encore quelques jours sans les chiens pour nous reposer :)

J+12 - repos

Premier réveil en France, je suis content d'être à la maison mais le voyage a laissé des traces. Nous sommes épuisés tous les 2. Toute la journée sera placée sous le signe du repos intégral ! On a pas bougé de l'appart et moi j'ai pas bougé du lit tout simplement.

J'ai pris rendez-vous pour le lendemain chez le médecin généraliste afin d'avoir mon arrêt de travail, car il est évident que tant que j'aurai les sondes, il est hors de question d'aller bosser. En parlant du boulot, il faudrait bien que je trouve un truc à raconter... je suis pas encore fixé sur ce que je dirai mais j'ai encore le temps d'y penser.

Dans l'après-midi, je passe à la douche. Avec tous les efforts de la veille j'ai beaucoup transpiré et, avec la marche, j'ai transpiré au niveau des aines. Il est important d'avoir une bonne hygiène surtout qu'il y a toujours des points (résorbables) et des croûtes. Se laver n'est pas évident, je ne connais pas vraiment ma nouvelle anatomie et je ne peux pas vraiment me voir. De plus c'est très sensible et j'ai du mal à bien me laver surtout en position debout. Une fois de plus les lingettes intimes viennent à mon secours. C'est vraiment l'idéal ! Pour rincer, une compresse et du sérum physiologique remplissent parfaitement leurs rôles.

Il n'y aura rien de plus durant cette journée, du repos, du repos et encore du repos bien mérité pour tous les 2 :)

J+13 - visite chez le médecin

Le temps fort de la journée est ma visite chez le médecin généraliste. Il est à environ 1km de la maison. Pas question d'y aller à pied ^^'. Par chance, il y a un bus qui nous dépose juste devant, j'ai juste une centaine de mètre à faire puis à attendre. Gros hic, le bus est en retard de plus d'un ¼ d'heure ! Et il n'y a rien pour s'asseoir. Je me pose comme je peux sur un muret. L'attente me paraît interminable et forcement on est super en retard ! Le bus finit par arrivée et 2 arrêts plus loin, nous voilà rendu.

Nous rentrons dans le cabinet et expliquons la cause de notre retard. Le toubib est énervé et nous prend immédiatement. Il me dit de me dépêcher pour rentrer dans son cabinet. Je lui dis illico de se calmer que je peux pas aller plus vite. A peine est-on renter dans son bureau qu'il me dit de me mettre en petite tenue, et puis quoi encore ! Il ne sait même pas pourquoi je viens ! C'est n'importe quoi ! Notre médecin traitant, rencontré avant notre départ, est en congé. C'est donc son associé qui nous reçoit et le contact n'est pas bon du tout, c'est le moins qu'on puisse dire !

Je m'assois sur le fauteuil et ne me déshabille évidemment pas. Je lui fais un topo très rapide : je revient d'une opé, l'autre médecin est au courant et j'ai besoin d'un arrêt de travail et d'ordonnance pour le retrait des 2 sondes que j'ai. Il me dit « c'est particulier votre cas, c'est vous qui êtes au commande » et je sens bien que ça le fait tout simplement chier ! Encore un qui se prend pour un super toubib alors qu'il n'est qu'un petit médecin généraliste arrivé au sommet de son incompétence et dont tout le monde se fout ! Ce que je regrette la Serbie et d'avoir à faire à de VRAIS PROS ! Je suis de plus en plus débecqueter des médecins français et de la discrimination qu'ils font en tout impunité ! Bref, il me dit qu'il n'a pas le temps (probablement qu'il a peur d'être en retard à l'apéro), qu'il en parle des horaires au professeur Perovic, il verra ce que c'est d'être quelqu'un de responsable envers ses patients !. Du coup il me balance un arrêt de 15 jours renouvelable et veut me revoir la semaine prochaine. Je prend mon arrêt de travail et lui demande si il y aura 3 jours de carence de la sécu à chaque renouvellement ou pas. Il me répond : « 3 jours c'est pas cher payer » ! non mais oh !!!! il se croit où là !!! Ces jugements à la con, il se les garde ! 3 jours de paye en moins, c'est énorme pour moi !!! sale con !

C'est donc très énervé que je repars et tout aussi fatigué. J'ai mon arrêt et un nouveau rendez-vous car il veut « faire bien bien les choses », je ne paye pas pour se simulacre de consultation et heureusement, ça aurait été la goutte d'eau qui m'aurait fait littéralement explosé. Il a intérêt à changer d'attitude et de ton lors de notre prochain rendez-vous ou ça va barder. Il est d'ailleurs hors de question qu'il m'ausculte et me touche l'entre-jambe. Il n'est pas urologue et comme il l'a dit, c'est moi qui commande et le professeur Perovic point barre !

A suivre.

Le reste de la journée se déroule comme la précédente sous le signe du repos pour moi. Malheureusement je ne peux en dire autant pour ma Carmelle qui doit s'occuper de tout à la maison et faire les courses toute seule. Avec son mal au dos c'est pas facile, elle est courageuse et j'ai une chance extraordinaire de l'avoir à mes cotés. Elle m'a même ramené un manga pour me faire une surprise :)

J+14 - Conduire une voiture ?

Aujourd'hui, je n'ai pas le choix. Je vais devoir conduire environ 2 bonnes heures. J'appréhende un peu surtout à cause de ma jambe gauche qui est toujours moins forte surtout au niveau du genoux, ça va être coton pour l'embrayage.

Première difficulté : monter dans la voiture coté chauffeur, c'est pas évident à cause du volant. Une fois installé, ça va a peu prés. La position est pas trop mal mais je ne m'étais pas trompé pour l'embrayage c'est difficile. De toute façon pas le choix faut y aller. Je conduit prudemment et les kilomètres s'enchaînent, heureusement pour moi j'ai peu de km à faire en ville mais plutôt de l'autoroute : pas besoin de trop tourner le volant et de changer sans cesse de vitesse.

Le retour sera plus difficile, beaucoup plus. Chaque mouvement de la jambe gauche me fait souffrir, j'ai mal à l'entre-jambe. Il était manifestement trop tôt pour que je conduise mais je n'avais vraiment pas le choix pour des raisons personnelles.

J'arrive épuisé à la maison, comme souvent après avoir marché ou trop bougé, j'ai eu des saignements par le trou de l'urètre le long de la sonde. Le sang a déjà commencé à sécher et le caleçon s'est collé. En aspergeant de sérum physiologique la situation est rapidement débloquée. Je prend des antidouleurs et m'allonge pour le reste de la journée. Je dormirai une bonne partie de l'après-midi pour me remettre.

Ces saignements à répétition commencent à m'inquiéter un petit peu, je vais écrire au professeur pour en avoir le coeur net. Je n'ai rien lu sur le net sur cet aspect de la convalescence. Vu que j'ai la sonde cela ne me semble pas anormal que j'ai de petites gouttes de sang mais il vaut toujours mieux être trop prudent que pas assez.

Une chose est sûre : la moto c'est pas pour tout de suite lol.

J+16

La convalescence se passe bien et dans le calme, c'est agréable :)

J'attends tout de même avec impatience le jour où on va me retirer la sonde urinaire. Je marche mieux, mes testicules ne me brûlent presque plus lorsque je suis debout. Je ne suis toujours pas complètement autonome mais les progrès sont visibles jours après jours. Je me lève avec moins de difficultés et je peux enfiler un short large tout seul. J'ai toujours du mal à m'assoir de façon correcte, on dirait que je suis affalé à table mais pour le moment je ne peux pas faire mieux.

Je me repose beaucoup mais marche régulièrement dans l'appartement. Je sors un peu mais cela reste exceptionnel. Les saignements continuent de façon discontinue. On fait en sorte que je sois toujours bien propre et on passe de la bétadine pour désinfecter. Pour le moment les points sont propres mais commencent à me démanger. J'ai souvent envi de gratter, vivement qu'ils tombent ^^.

Je ne peux toujours pas dormir sur le coté et mes positions sont fortement limités. Mon genoux gauche est toujours douloureux et me donne la sensation d'être enfler. Rien d'alarmant, avec le peu de position qui me sont permisses, j'ai souvent le genoux pliés pour m'appuyer et donc je le fatigue. Il va falloir du temps.

Suite à mon mail et ma question sur les saignements, le Dr Djinovic m'a appelé directement au téléphone. Que c'est bon et rassurant de savoir que, malgré la distance, je ne suis pas tout seul ! car à par eux, soyons clair je n'ai personne de compétent à proximité pour m'aider. Aide toi et le ciel t'aidera. J'en ai parlé avec le docteur, il me dit que je suis loin d'être le seul dans ce cas. Ils connaissent ce problème et pensent que c'est par manque d'information des médecins qu'on est traité de la sorte. Je veux bien mais dans leur serment d'hypocrite ils disent qu'ils doivent soigner au mieux n'importe qui sans aucune discrimination. Que c'est beau l'utopie car on est loin du compte. Bref, je reviens au sujet. Le docteur m'a demandé si c'était douloureux quand je touchais mes testicules. Après vérification en direct, je lui dis que non, ça va et que la peau a une couleur naturelle.

Une des complications possibles est une mauvaise réactions du corps aux implants. Les saignements peuvent être normaux selon leur quantité et la nature du saignement. Pour ma part les saignements ne sont pas continue et le volume varie de l'effort que je fournis. Quant à la qualité, il n'y a pas que du sang parfois il y a comme du sérum mélangé. Le Dr aimerait que je reprenne des antibiotiques dans le doute mais j'en ai plus et bien sûr personne pour m'en prescrire... Il me demande si c'est possible de lui faire parvenir des photos je m'exécute immédiatement et envoie une bonne série de clichés. J'attends la réponse qui, je sais, sera rapide et probablement pour le lendemain.

Je confirme ce que je disais l'autre jour aucun toubib ne me touchera, je préfère encore revivre les conditions d'enfer du voyage de retour et repartir à Belgrade plutôt que de me risquer avec un blanc bec français connu seulement dans son quartier de sa petit ville de province.

Voici l'aspect de mes testicules et des saignements, désolé si la photo peut paraitre "gore" mais je tiens à bien montrer les bons cotés comme les mauvais sinon cela n'aurait aucun sens :

Cela peut sembler curieux mais je ne suis pas inquiet du tout. Je pense que ces saignements ne sont pas bien méchant mais il me tarde tout de même de les voir disparaitre ^^'. Tout risque de complication ne sera vraiment écarter qu'à 2 mois post-op, d'ici là je reste prudent et surveille mon corps de prés. Savoir aussi que le contact avec les chirurgiens est toujours bien présent est un point extrêmement important et qui me tranquillise au plus haut point.

J+18 - le retrait du pansement

Aujourd'hui est un grand jours, fini les pansements sur le pénis. Les docteurs ont vu les photos et rien ne les alarme, tout va bien pour le moment et j'ai confirmation qu'il faut enlever le pansement. Cela fait 10 jours pile-poil.

J'appréhende un peu ce moment là. Après tout je ne l'ai pas encore vu une seule fois au "naturel".

Le pansement est fait de 2 couches : la première est une sorte de compresse spéciale qui entoure le pénis sur 3 tours et la seconde c'est une bande adhésive sur 2 tours. C'est moi qui retire petit à petit le pansement. On arrose abondamment au serum physiologique pour faciliter les choses. Toutes les croutes de sang partent avec le pansement et, grâce au sérum, ce n'est pas douloureux et ça part presque tout seul. Mon pénis est tout blanc, il était quand même compressé et tenu complètement tendu. Il se recolore rapidement et se rétracte aussi comme pour se mettre à l'abri ^^'.

Ma physionomie est telle qu'une parti de mon pénis est coincé dans mon pubis. Du coup il se retrouve à vouloir se cacher entre mes testicules. C'est étrange mais de toute façon, il va falloir, petit un, que je perde du poids et , petit deux, que je fasse du pumping/streching dés que je n'aurais plus les sondes et que j'aurai reçu l'appareil adéquate.

Coté sensation la sensation tactile est bien là pas de souci et coté esthétique, je ne suis pas tout à fait circonsi. Il reste de la peau du prépuce. J'aime bien l'allure générale et il me tarde de le voir en érection mais ce n'est pas pour tout de suite quand même. Il va falloir encore être patient.

La base du pénis et la zone correspondant au prolongement de l'urètre sont bien clean, pas de trace de fistule ou d'autres choses pas cool. C'est encourageant mais faut encore rester prudent :) .

J+19

Je dors de mieux en mieux et j'arrive même à me mettre un peu sur le coté en calant des coussins entre mes genoux pour éviter de m'écraser la zone sensible ;)

Par contre mon autonomie maximale niveau vessie est de 6 heures et je dois donc me lever au moins 1 fois par nuit pour aller au toilette. Dans ces conditions, il est clair que je ressens de manière très forte mon envie mais le fait d'utiliser le cathéter suspubien (appelé en France également cystocat) ne me permet pas de me sentir soulager. Ce n'est que quelques minutes après, lorsque je me détends et que je ne sens plus la pression de la vessie rempli que la sensation s'estompe.

Aujourd'hui je suis retourné voir le médecin pour discuter du retrait des sondes et refaire un point sur ma situation. Le premier rendez-vous c'était mal passé et ce ne fut pas le cas de celui-ci heureusement :) . La situation est maintenant saine et je me sens soulagé. On a discuté un peu de l'opération, le médecin ayant pris le temps pour lire la documentation que j'avais laisser lors d'une précédente visite. Il m'a dit que c'était effectivement une chirurgie pointue et que donc on allait se baser sur une relation de confiance entre lui et moi pour le suivi des soins et des directives du chirurgien car , en plus j'avais l'air fort au courant de ma situation médicale. Je suis content et apaisé, je dois dire que je suis arrivé au rendez-vous tendu comme une arbalète prête à tirer sur le premier qui bouge ^^' . Il m'a demandé si j'avais des douleurs et si tout etait ok au niveau des points. On a fait également un topo sur ma situation endocrinienne. Bref, il s'est bien rencardé et a été très bien durant toute la visite, le ton n'était pas du tout le même que la première fois. Il n'a pas demandé à m'ausculter et m'a dit qu'au besoin il me renverrait vers un urologue.

Le retrait de la sonde urinaire se fera donc bien à J+25 par un ou une infirmière à mon domicile. Puis 3 jours plus tard j'aurai le retrait du cathéter si tout est ok. Il me tarde. J'aurai aussi un contrôle sanguin complet pour s'assurer que ma situation est tout à fait saine suite à ma transfusion sanguine post-opératoire. Ce contrôle aura lieu 3 mois post-opératoire (vih, hepatite B et C, transaminases et contrôle de mes plaquettes et de mes anti-corps). C'est du classique et je préfère également faire ces tests.

Je marche mieux mais le marathon c'est pas pour demain lol, rester plus de 10/20 minutes debout est encore difficile pour moi. Il y a des progrès visible jour après jours, on est sur la bonne voie :) .

Premier bilan de la convalescence

La première partie de la convalescence va toucher à son terme avec le retrait de la tuyauterie restante.

Au jours le jours il ne se passe pas grand chose mais le quotidien de ma diminution physique n'est pas évidente à gérer. Cela joue sur le moral avec des hauts et des petits bas de temps en temps, heureusement que je suis pas seul (l). Je passe le plus clair de mon temps nu et sur le lit. En effet la sonde urinaire qui est assez épaisse et rigide me fait mal avec le frottement des vêtements même avec des caleçons larges. Du coup je m'habille juste pour les repas et pour sortir un peu. Le fait d'avoir une activité vraiment très réduite me donne la sensation d'être parfaitement inutile et une source de travail et de contrainte.

La marche s'améliore petit à petit. Ma jambe gauche est quasiment revenu à la normale mais je fatigue toujours vite, pas la peine de penser à des sorties de plus de 20/30 minutes. J'ai du mal à me tenir droit et lorsque je marche mes testicules me rappellent qu'elles doivent trouver leur place. Elles ne me font pas vraiment mal mais je ressens comme des brûlures. Avec les poils qui repoussent, j'ai souvent envi de gratter. Il faut s'habituer à marcher avec les testicules qui sont assez compacte et peuvent avoir tendance à "remonter". Il faut du temps et c'est normal. Inutile de préciser que je marche toujours très lentement et je dois faire très attention au gens que je croise car, plus d'une fois, j'ai failli me faire rentrer dedans ><.

Le fait de devoir tenir mes tuyaux et de tout le temps devoir y faire attention (sinon ça fait mal), fait que je ne suis toujours pas autonome. J'arrive à m'habiller tout seul, me laver en partie mais par contre, je ne peux pas me baisser donc les chaussures ou laver les pieds c'est toujours pas dans mon domaine de compétence ^^'.

J'ai toujours mes petits saignements et autant de mal à m'installer pour dormir. Par contre j'ai conduit à nouveau la voiture et ça c'est beaucoup mieux passé :). Pour conduire une voiture tout en ayant la sonde urinaire, je dirais qu'il faut attendre 3 bonnes semaines.

Le temps parait long, il me tarde de ne plus avoir les tuyaux pour vraiment entrer en phase de récupération totale. Je ne vais pas mentir, une telle opération est usante mentalement et physiquement. Il y a vraiment trop peu de témoignage de convalescences pour se rendre compte réellement de ce que c'est avant de le vivre soi-même.

J+25 - le retrait de la sonde urinaire

Ca y est ! la sonde a été retirée !

Ce matin, l'infirmier est passé directement à mon domicile. C'est vraiment un monsieur très gentil, doux et respectueux :). J'étais angoissé et crispé depuis la veille à l'idée du retrait de la sonde. Lors de mon hystérectomie cela n'avait pas été un bon moment du tout ^^'. Il me dit que ça sera pas douloureux mais j'ai du mal à le croire ^^'.

Comme le professeur Perovic me l'avait expliqué, l'infirmier a pris une seringue pour dégonfler une sorte de petit ballonet qui coinçait les sphincters. La manœuvre a été un peu longue et l'infirmier ne savait pas si il était complètement dégonflé ou non. Du coup il a fait une tentative pour retirer la sonde en me demandant de le prévenir si ça "coinçait". J'étais super contracté et le plus dur a été de respirer profondément pour me détendre. Le tube est très court, je sens une légère gène mais pas vraiment de douleur, ça n'a pas coincé et tout c'est bien passé.

Je profite de l'occasion pour demander à l'infirmier de vérifier mon cathéter sus-pubien et les points qui me restent. Il me confirme qu'il n'y a que des points résorbables et que je peux frotter énergiquement avec du savon de Marseille pour faire tomber la partie extérieure. Dans 3 jours, on doit me retirer le cathéter. J'espère que d'ici là , je pourrai faire pipi sans gène ni douleur et qu'aucune complication de type fistule ne pointera le bout de son nez. A l'occasion, s'il reste des points ils seront retirés à ce moment là.

Après le soulagement de ne plus avoir ce tuyau qui m'empoisonne la vie, il faut vite revenir à la réalité et maintenant il va falloir que je fasse pipi par la voie normale ^^'. L'air de rien c'est très angoissant : "et si c'est bouché ? si y a une fistule ? si ça brûle ? ...."

Et en effet, les premières fois aux toilettes ne sont pas de tout repos ! Je suis obligé de forcer énormément sur mes sphincters et le jet n'a vraiment pas beaucoup de force. Toutefois l'urine coule et c'est bon signe :). Ca ne brûle pas vraiment mais ce n'est pas agréable du tout. Ca me fatigue et me fait transpirer. J'ai l'impression d'avoir une pierre qui appuie sur ma vessie quand ça contracte. Je suis obligé de lutter contre moi-même car, le réflexe naturel et de vouloir arrêter de faire pipi, de fermer les vannes ^^'. J'aurai jamais cru écrire ça un jour mais : faire pipi c'est crevant ^^'.

Après les 2 premiers pipis, je suis toujours aussi tendu au niveau de la vessie, j'ai chaud, je ne suis pas bien. Et ce n'est pas avec joie que le troisième pipi arrive... Le même cirque recommence, je force et ça fait mal mais à 2 reprises cette fois j'ai senti que j'expulsais quelques choses et juste après le jet était nettement plus fort. Vu que j'ai eu des croutes au niveau du méat urinaire durant toute la convalescence, il doit y avoir des petites choses à dégager... cela semble logique et normal.



Après les 2 "expulsions" le jet n'est toujours pas normal. Il va falloir du temps pour que tout soit clean et pour que les sphincters retrouvent la pleine forme (d'ailleurs j'ai de temps en temps de petites pertes urinaires genre quelques gouttes qui mouillent un peu le caleçon). J'ai 3 jours pour cela car, tant que le cathéter est là, au moindre souci je peux l'utiliser, c'est rassurant. Si un souci survient après, il me faudra aller de toute urgence chez un urologue ou carrément aux urgences pour faire placer une sonde (ne pas pouvoir faire pipi est une chose grave). Il ne faut pas non plus que je dramatise pour le moment ça sort :)

Côté fistule, je dois dire que je n'ai pu rien vérifier pour le moment car je fais pipi assis tant que je ne maitriserai pas mieux les choses et que cela sera aussi douloureux. Le jet d'urine est très droit et je dois quand même faire attention car assis je suis juste à la limite de faire pipi en dehors de la cuvette ^^'.

J+27

Voilà 2 jours que je fais pipi par la voie normale. Les douleurs sont toujours présentes et le jet n'est toujours pas dirigeable ^^'. Toutefois, les contractions diminuent en intensité et je gère mieux la situation. Je bois un peu plus d'eau qu'à la normale pour aller régulièrement au toilette. Les pertes urinaires sont de moins en moins fréquentes et vraiment de l'ordre d'une goutte ou deux.

Le meilleur moyen de vérifier si tout va bien est le contrôle visuel assuré par ma chérie et de prendre des photos. Tout est bien propre, et on peut voir les points de l'urètroplastie en train de tomber. Peut-être que eux aussi ne sont pas étranger au fait que mon jet d'urine se retrouve "entravé". D'ailleurs, avant le retrait de la sonde on ne les voyait pas du tout et maintenant ils sortent et tombent. Tout cela concorde avec mes expulsions ;) .

(photo vu par en dessous montrant l'alignement des points le long du nouvel urètre)

La peau a une très bonne couleur, c'est très bon signe. Toutefois, étant donné que je n'urine toujours pas aisément, je me demande si on ne devrait pas repousser le retrait du cathéter qui doit normalement avoir lieu demain. Face à ce doute, j'ai donc envoyé un message et des photos à destination du Professeur Perovic et de son assistant le Dr Djinovic.

Après confirmation de la réception des photos, on m'a affirmé que j'aurai une réponse très rapidement dés que les chirurgiens seraient sorties de la salle d'opération. J'aurai pu leur téléphoner directement dans la matinée c'est vrai, mais expliquer ce que je ressens au téléphone et surtout en anglais est trop difficile. Par écrit, j'ai pu prendre le temps de rechercher mes mots et de rendre le tout le plus compréhensible possible (enfin j'espère). tant pis si je dois être un peu patient pour les réponses, il n'y a pas d'urgence, j'ai juste besoin qu'on me confirme que la phase que je traverse est normale :) .

Bientôt, je vais pouvoir attaquer les massages sur le pubis. Cela devrait bien aider la peau à bien se retendre après la liposuccion. Il va falloir aussi faire du streching sur le pénis et un peu sur les testicules pour bien détendre le tout et que chacun trouve sa bonne place. Il va me falloir être patient pour juger du résultat vraiment final.

Je suis très sensible sur toute ma zone génitale, pénis et testicules. Toutefois je n'ai pas encore testé de stimulation sexuelle. Je préfèrerai ne plus avoir de point de suture un peu partout avant de solliciter mes nouveaux attributs lol . Petit à petit, mon pénis qui a été bien traumatisé entre l'opération et la conservation de la sonde se détend et retrouve un peu de sa longueur, 4.5cm au repos pour le moment :) .

J+28 - on le fait ou pas ?

J'ai reçu la réponse du professeur au sujet de mes interrogations. Tout est parfaitement normal, la peau est impeccable et aucune trace de fistule. Les difficultés avec le jet d'urine sont normales. Il me faut être patient et laisser le temps faire son oeuvre. En effet, je ressens un grand mieux aujourd'hui. Je n'ai plus ces grosses douleurs comme les 2 premiers jours qui sont vraiment pénible à passer. Je continue à ressentir des expulsions régulièrement et le jet devient peu à peu normal. Je vais être encore raisonnable et retarder encore un peu les premiers essais debout ;) .

En théorie aujourd'hui j'aurais dû dire au revoir à mon dernier tuyau : la cathéter sus-pubien.

Oui mais... c'est l'associée de l'infirmier qui était venu pour la sonde qui devait me faire les soins aujourd'hui. Elle n'avait jamais retiré ce type de cathéter et était un peu (beaucoup) embêtée ne sachant pas trop comment s'y prendre ni le type de pansement qui était nécessaire après le retrait de la sonde ^^'. C'était une dame charmante et très honnête. On a discuté un moment et je lui ai expliqué ce que je savais sur le sujet. Notament qu'il fallait bien avoir un pansement compressif quelques jours à l'emplacement de la sonde. D'un commun accord, après un coup de fil à son associé et une longue hésitation "on le fait ou pas ?", nous avons décidé d'attendre lundi et de faire retirer le cathéter par l'autre infirmier.

De toute façon il n'y a rien d'urgent dans le retrait du cathéter qui ne me gène pas énormément et ne me fait pas mal. Le seul truc est que la zone entourant le point est légèrement rouge et un peu dure. Il s'agit d'une petite réaction à la présence du cathéter, rien de problématique. Finallement je suis plutot content de se petit contre-temps qui me laisse une marge confortable pour voir l'évolution de mes aptitudes aux toilettes ;) .